Au cours du procès, l'Autrichien de 54 ans, qui nie les faits, a été chargé par plusieurs personnes appelées à la barre. Ainsi, un co-accusé avait affirmé lui avoir servi d'intermédiaire pour des livraisons d'EPO et d'hormones de croissance, en particulier à l'approche des JO de Turin en 2006, où un scandale de dopage avait impliqué plusieurs fondeurs et biathlètes autrichiens liés à Mayer.

Mercredi, un ancien technicien et l'ex-président de la commission antidopage de la Fédération autrichienne de ski (ÖSV) avaient également soutenu la thèse de l'accusation.

L'ancien technicien Johannes Obererlacher a affirmé à la barre avoir surpris Walter Mayer dans un local technique en train de donner une perfusion au fondeur Christian Hoffmann pendant les jeux Olympiques de Salt Lake City en 2002, au cours desquels Hoffmann a été sacré sur 30 km.

Mayer avait été suspendu à la suite d'une autre affaire de dopage après les JO-2002.

Plus tard, l'ex-président de la commission antidopage de l'ÖSV, Arnold Riebenbauer, a assuré que Mayer l'avait informé de la participation d'Autrichiens à des programmes de dopage sanguin, au laboratoire viennois Humanplasma, fréquenté également par l'ex-cycliste Bernhard Kohl, et avant 2003 dans la capitale bélarusse Minsk.

Les dénégations devant les juges de plusieurs ex-compétiteurs n'auront pas convaincu le tribunal. L'ancien médaillé mondial de biathlon Ludwig Gredler, les fondeurs Alois Stadlober, champion du monde 1999, et Jürgen Pinter, suspendu à vie après le scandale de Turin, ont assuré ne s'être jamais dopés et ne pas croire à la culpabilité de Walter Mayer.

Le procès n'aura pas permis de faire toute la lumière sur les accusations pesant sur certains ex-représentants du ski nordique autrichien.

Cités comme témoins, Christian Hoffmann, Werner Perner et Roland Diethart (tous deux suspendus à vie après Turin) ne se sont pas présentés au tribunal en raison d'un empêchement. (avec AFP)