"On est l’une des seules fédérations dont les inscriptions progressent de façon constante" explique Dave MacIntosch, le directeur exécutif du fond au Canada.

Le titre mondial remporté par Harvey et Kershaw à Oslo en 2011 a fait beaucoup de bien au nordique Canadien. Depuis tout le monde veut surfer sur ce succès.

"On est vraiment au moment le plus cool de l’histoire de notre sport au Canada", raconte Dasha Gaïazova, skieuse d’expérience qui s’entraîne au Centre national d’entraînement Pierre-Harvey (le père de Alex,ancien fondeur de haut niveau). "On gagne des médailles, on est dans les plus forts au monde, on a beaucoup de support et on organise des coupes du monde chez nous."

Au Québec Alex Harvey est devenu une star, tout le monde commence à s’intéresser à ses performances. 

"Des résultats comme ceux d’Alex attirent aussi l’attention. Les Québécois se rendent compte qu’on est bons là-dedans et ça les encourage à skier. Il y a aussi les compagnies comme Red Bull qui font voir le côté extrême de notre sport et ça attire beaucoup les jeunes." ajoute Raphael Couturier, coéquipier de Harvey en équipe nationale.

Derrière les clubs commencent à faire du très bon travail et une nouvelle génération de fondeurs apparaît progressivement. La jeune fondeuse Frédérique Vézina en fait partie.

"La couverture médiatique autour d’Alex fait connaître le sport. Les gens ont une meilleure idée de ce qu’on fait réellement. Ils savent que c’est cardio, que c’est difficile et que c’est santé!" estime-t-elle.

"Mon objectif est de surprendre au mois de décembre à la sélection pour les Championnats du monde junior. Et pour les Olympiques en janvier… On sait jamais! Il n’y a rien d’impossible", indique Vézina sur le site blogueslapresse.ca

Alex Harvey, locomotive du fond dans son pays, permet également à ses coéquipiers de bénéficier de l’apport de sponsors. Certains de ses commanditaires aident également l’équipe et tout le monde y retrouve son compte.

La popularité grandissante du fond au Canada vient aussi des nouveaux formats de courses imaginés par la FIS. "Le sprint, ça fait 10-15 ans que ça existe, mais c’est pas l’idée que les gens se font du ski de fond. C’est pas l’image de la grand-mère dans le bois. Une épreuve de sprint à proximité a rendu le sport plus dynamique" explique Alex Harvey.

Nul doute que ce sport possède maintenant un avenir intéressant au Canada. Les jeunes affluent dans les clubs. Tous rêvent d’imiter un jour Alex Harvey, Devon Kershaw ou Chandra Crawford, sacrée champione olympique de sprint en 2006…

Photo : Nordic Focus