Baptiste Gros a connu l'hiver passé les joies d'un premier podium en coupe du monde. Il espère renouveler son exploit sur une des prochaines courses. Une tâche compliquée face à une concurrence de plus en plus redoutable.

Au cours des hivers précédents les sprinters Français ont probablement accusé un certain déficit physique par rapport aux Norvégiens, Suédois et Russes, pour ne citer qu'eux.

Le travail lourd et quotidien en salle de musculation n'était pas assez important. Alors depuis le début de cet été 2014, Gros et ses coéquipiers sont passés à l'action avec l'espoir de tout casser sur les pistes.

"Aussi étrange soit-il, les courses de l’hiver se gagnent l’été". explique le fondeur des Dragons d'Annecy sur son site

"Alors comme chaque année, on a profité des cinq premiers mois de préparation pour avaler quelques milliers de kilomètres de ski roues et de course à pieds." 

"Niveau musculation, on a définitivement laissé de côté la réticence envers le travail en salle, qui hantait le ski de fond Français, pour suivre au mieux l’exemple des pays nordiques." poursuit Baptiste Gros.

Une nouvelle façon de travailler pour le groupe sprint qui, on l'espère, se traduira cet hiver dans les résultats. En 2014, le meilleur Tricolore terminait seulement 32e du général de la discipline, traduisant le retard des Français sur les nations phares.

Sur un point de vue plus personnel, le Haut-Savoyard se montre satisfait à ce stade :

"Je suis content du travail effectué jusque-là. En plus des bonnes sensations sur le volume global, j’ai ressenti de nettes améliorations sur le plan technique.

Même si je regrette mes résultats sur les épreuves du Blink festival et des championnats de France de ski roues, mes performances sur mes dernières intensités dans le ski-tunnel me mettent en confiance."

Photo : Cyril Burdet