Le sextuple champion olympique Ole Einar Borndalen donne rarement des interviews dans la presse étrangère. Il l’a fait il y a quelques jours en répondant aux questions de www.sports.ru .

Ole-Einar Bjoerndalen étonne toujours par sa motivation extrême, après avoir tant et tout gagné comment fait il pour trouver chaque année cette envie indispensable de s’entrainer. « Ma motivation est toujours très grande, j’aime beaucoup les séances d’entrainement mais je ne sais pas vraiment pourquoi ? Je crois que le biathlon c’est ma vie, tout simplement. »

Interrogé ensuite sur sa réussite à Vancouver, OEB explique sa satisfaction après avoir gagné l’or en relais, son 6e titre olympique.

La couleur de la médaille n'est pas si importante. Notre équipe a eu le plaisir de gagner le relais, et on a confirmé notre médaille d’or acquise aux mondiaux 2009. La bataille aura été féroce avec la Russie et l'Autriche, et j'ai eu des doutes quant à la victoire. Mais j'ai fait un bon dernier tour et un bon tir. C'était un sentiment incroyable.

L’épreuve par équipes a réjoui le norvégien mais les épreuves individuelles ne se sont pas déroulées aussi bien qu’il le souhaitait même si il a tout de même pris l’argent sur le 20km.

« Cet hiver j’ai manqué de régularité et cela s’est traduit dans les faits avec deux courses ratées à Vancouver. Mon tir n’a pas été aussi stable que désiré et quelques jours avant les JO des mauvais choix tactiques ont été fait mais je ne peux pas en dire plus. Je suis seulement déçu de voir des choses comme cela arriver au moment des JO. »

Bjoerndalen reste mystérieux mais il se pourrait que le norvégien soit en colère contre certains choix de fartages effectués par ses techniciens.

Le norvégien aimerait également pouvoir améliorer son finish car souvent il pêche lors d’une arrivée groupée face à ces jeunes rivaux.

« Je ne pense pas que c'est un point faible. Je suis capable de très bien terminer une course en tirant parfaitement, je sais gêrer mon stress et psychologiquement j’ai ne connais pas de soucis particulier. Par contre c’est vrai que je manque de vitesse en cas d’arrivée au sprint, sauf si je suis en très grande forme, alors là je peux rivaliser. »

L’aspect psychologique, si important en biathlon fait partie des points forts de Bjoerndalen.

« J’avais du talent lorsque j’ai débuté mais je ne suis pas très grand, pas très musclé. Je pense que le plus important, ce qui m’a fait gagné, c’est ma tête. »

PodiumQuid de l’équipe norvégienne et de ses relations avec le vainqueur de la coupe du monde, son ancien élève Emil Svendsen :

« Nous avons beaucoup de jeunes avec l’apparition notable de Tarjei Bö, Hanevold a été fantastique et Emil était le meilleur cette saison. L’an prochain j’espère pouvoir le battre.»

Verra t’on Bjoerndalen cet été sur l’une ou l’autre des épreuves prévues au calendrier ? Rien n’est certain :

« Je ne sais pas encore, je pense que l’on pourrait faire des choses sympa dans les grandes villes ou de nombreux fans pourraient venir. Sinon je trouve que cela n’a pas de sens, le biathlon est un sport d’hiver et en été peu de fans sont intéressés. »

Comment supporte t’il sa popularité ? Le fait d’être la star de son sport n’est pas toujours facile à vivre.

« De temps en temps c’est compliqué, je dois toujours expliquer mes contres-performances et expliquer à tout le monde que je ne suis pas une machine. Je suis une personne normale qui connait des hauts et des bas. J’aimerai également dire à tous les fans de biathlon qu’il faut essayer d’encourager tous les champions et pas seulement les meilleurs biathlètes locaux. Tout le monde mérite d’être soutenu. »

On retrouvera sans aucun doute un Bjoerndalen au top de sa forme dès l’ouverture de la coupe du monde. En attendant il s’entraine et travaille énormément chez lui à Obertilliach. Entre les séances de ski-roues, de vélo, de tir, d’escalade et de course à pied, son agenda est toujours chargé !

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Photo : copyright Nordic Focus