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Un mauvais signal pour le fond

On l'a déjà écrit plusieurs fois, ce départ de Célia Aymonier vers le biathlon n'est vraiment pas une bonne chose pour le fond féminin Français.

La Jurassienne, citée à juste titre comme le meilleur espoir national, était visiblement fatiguée du manque de soutien rencontré ces dernières années.

Je ne suis pas là pour polémiquer. Ils (ndlr : la fédération) font ce qu’il leur semble juste en estimant qu’ils n’ont pas à miser sur nous. Et nous, on est là pour essayer de performer avec ce qu’on nous donne.

Je ne juge pas. Mais le ski de fond est tout de même un sport où tu es à maturité à 25-30 ans. Sauf pour les Norvégiennes où là, c’est tout le monde qui est derrière elles à 3.000 % !

Je quitte le ski de fond sans regret, car je suis très épanouie dans mon nouveau challenge. Je suis très heureuse avec ma carabine." explique t'elle sur le site de l'Est Républicain

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Célia Aymonier cherchait plus de reconnaissance et de soutien au sein de l'équipe de France de ski de fond mais elle n'a pas trouvé ce qu'elle avait besoin.

En choisissant le biathlon, la Jurassienne sait qu'elle pourra s'appuyer sur un systême performant qui a fait ses preuves depuis longtemps.

Par contre elle refuse de parler d'un choix de facilité : 

"Ah, non sûrement pas !  En fait, ce n’est pas plus facile, mais c’est plus ouvert. C’est ça la différence. Tout simplement parce qu’avec le tir, il y a une part très importante pour la psychologie et ça laisse donc plus de place aux outsiders."

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Des objectifs prudents pour sa première saison

"Je suis là pour apprendre, puis pour avoir des bases solides, pérennes. Je n’ai aucune expérience du haut niveau dans le biathlon. Comment vais-je me comporter derrière ma carabine avec la pression, avec l’effort ?

Il y aura les sélections mi-novembre pour l’IBU Cup et si ça se passe bien, on verra si je suis prête pour la coupe du Monde. Les épreuves du Summer Tour cet automne me serviront surtout à faire des réglages."

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Photo : Nordic Focus