Deux ans que le Grand-Bornand attend sa coupe du monde de biathlon.

Souvenez vous en décembre 2011 lorsque l'organisation avait du annoncé la mort dans l'âme la suppression des épreuves. Deux ans plus tard la neige est présente et, cerise sur le gâteau, la météo s'annonce parfaite durant toute la semaine.

Voilà qui va attirer des milliers de supporters pour ces quatres jours en Haute-Savoie. Nos biathlètes auront enfin la joie de skier devant leur public et sous le regard de nombreux médias qui ont fait eux aussi le déplacement.

On regrettera tout de même l'absence de France Télévisions qui n'a pas voulu retransmettre ces épreuves. Le service public ne veut pas bouleverser sa grille pour les sports d'hiver. Tant que les décideurs seront Parisiens, on a le sentiment que les choses ne bougeront jamais...

Bref, revenons vite à notre relais féminin prévu jeudi en début d'après-midi.

"Avec les bons résultats, l'atmosphère dans l'équipe est excellente" , Marie-Laure Brunet était souriante tout à l'heure en conférence de presse. Récente troisième du relais d'Hochfilzen, les Françaises partiront jeudi avec la même équipe que celle alignée en Autriche.

Marie Dorin-Habert, toujours absente, c'est Anais Chevalier qui conservera logiquement sa place au côté de Brunet, Anais Bescond et d'une Sophie Boilley prête à en découdre avec ses rivales. "Nous sommes très impatientes de débuter" avouait elle devant les journalistes.

Les Françaises seront très attendues par le public et tout le monde espère un podium. Un objectif réalisable mais loin d'être gagné d'avance car en face il y aura de la concurrrence avec notamment les quatre nations dont nous vous parlons ci-dessous.

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On commence avec la redoutable équipe d'Ukraine qui reste sur un succès à Hochfilzen. En confiance et souvent brillante au tir, la formation des soeurs Semerenko part avec beaucoup de crédit.

La Russie, sans Zaitseva et Iourieva, s'annonce également comme une candidate au podium. Sleptsova, de retour en coupe du monde, et ses coéquipières se doivent de briller afin d'être sélectionné pour Sotchi.

La Norvège, sans Flatland, vise également un top 3. Avec cette équipe, pas toujours en réussite au tir, c'est souvent tout ou rien. Et lors des dernières courses on était plus près du néant que du bonheur, ça pourrait changer...

L'Allemagne a terminé juste devant la France à Hochfilzen, preuve de sa force. Emmenée par l'expérimentée Henkel, les biathlètes de la Mannschaft rêvent secrêtement de victoire même si leur quatuor n'a plus la qualité des années précédentes.

Pour les autres ce sera compliqué de venir terminer sur le podium. La Biélorussie, sans Domracheva, est trop limitée. La Slovaquie ne peut compter que sur Kuzmina. La Pologne et la République Tchèque possèdent deux très bonnes biathlètes mais deux autres nettement en dessous.

Si surprise il y a jeudi, elle pourrait venir de l'Italie qui aligne un quatuor homogène. A noter encore la composition du relais Suisse avec les trois soeurs Gasparin, Selina, Aita et Elisa, accompagnées par Patricia Jost.

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La start-list ICI

Photo : Nordic Focus