Toujours à la traine 

Pendant que les combinés, fondeurs et biathlètes, montent sur les podiums de coupe du monde, nos sauteurs peinent à rentrer dans le top 30 mondial malgré les efforts répétés des athlètes et de l'encadrement.

Depuis de trop nombreuses saisons la discipline ne décolle pas.

Pourquoi ces difficultés ? 

Un manque de moyens financiers, trop peu de tremplins dans nos massifs et un nombre de licenciés trop faible pour sortir régulièrement un sauteur de niveau mondial.

La discipline aurait besoin d'un Martin Fourcade ou d'un Jason Lamy-Chappuis pour déclencher des projets et passer la vitesse supérieure et enclencher enfin le cercle vertueux.

Un état des lieux à des années lumières des nations dominantes.

Malgré tout les sauteurs Français, avec leur nouvel entraineur Gérard Colin, veulent rester positifs, ils bossent du mieux possible et espérent toujours avoir cette éclaircie capable de lancer une carrière, voir carrément la discipline.

Il faut savoir que l'équipe nationale masculine n'a pas enregistré de podium depuis la 3eme place de Manu Chedal en 2009. La France compte seulement 12 podiums sur toute l'histoire de la coupe du monde.

Didier Mollard est rentré six fois dans le top 3, Nicolas Dessum deux fois et Bernard Mouillier, Frédéric Berger, Steve Delaup et Manu Chedal une fois. 

On attend un succès depuis près de 20 ans et la victoire de Nicolas Dessum en 1995 à Sapporo, seule victoire bleue dans l'histoire

Vincent Descombes-Sevoie et Ronan Lamy-Chappuis ne pourront sans doute pas mettre fin à cette statistique durant l'hiver. Pour eux il s'agira, une fois encore, de s'installer durablement dans le top 30 et de réussir de temps un temps un joli coup.

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Pour les filles ça va mieux

La vie est plus rose pour l'équipe de France féminine qui fera cet hiver, pour la première fois, sans son entraineur Jacques Gaillard. L'homme qui a façonner Coline Mattel pour l'emmener jusqu'au podium olympique a pris sa retraite. Frédéric Zoz prend la succession.

Mattel, installée dans le top 5 mondial, vise les mondiaux de Falun et quelques podiums en coupe du monde. Difficile en revanche de rêver du général de la coupe du monde déjà promis à la cannibale Takanashi.

Dans le sillage de la skieuse des Contamines on a vu arriver l'an passé au plus haut niveau une certaine Julia Clair. La Vosgienne a obtenu son premier podium à Planica, d'autres pourraient suivre.

Lea Lemare s'approche également du très haut niveau et devrait continuer sa progression cette saison. Le groupe France a pris de la densité durant la saison dernière et Coline Mattel n'est plus seule.

La rivalité et l'émulation installée dans l'équipe devrait profiter à tout le monde. Affaire à suivre lors des premiers concours.

Photos : Nordic Focus

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