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Agée de seulement 22 ans, la Vosgienne s'est fait un nom dans la discipline lors de l'hiver 2014 en prenant la médaille de bronze de la poursuite des mondiaux jeunes.

Une épreuve gagnée par l'Italienne Lisa Vittozzi, présente aujourd'hui dans le Top 10 mondial.

Ce jour là Estelle Mougel devançait de peu sa coéquipière Lena Arnaud, elle aussi en retraite depuis la fin de saison. Quelques jours plus tard le duo gagnait l'or du relais sur ces mêmes mondiaux jeunes.

La suite sera malheureusement plus compliquée, notamment l'arrivée en seniors et les difficultés pour gagner sa place pour les courses IBU Cup et, le cas échéant, pour la coupe du monde.

On sait que la Fédération Française a opté pour une politique d'excellence, qui porte pour l'heure ses fruits, tout en laissant beaucoup de jeunes espoirs au bord de la route. 

Estelle Mougel, qui a annoncé sa décision sur son compte Facebook en fait partie.

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"Tetelle, la fille qui met des moufles quand il fait 20 degrés a une annone à faire (un peu long mais quand il faut, il faut) :

Pas de champagne sur la ligne d'arrivée des championnats de France pour moi tout simplement parce que je ne savais pas encore si je repartais pour une saison de biathlon à 200%. 

Après un mois à me poser des questions sur le choix à faire, j'avais fini par choisir de repartir pour une année. 

Aujourd'hui, j'ai changé d'avis. Une décision horrible et très difficile à prendre.. J'espère ne pas regretter. La politique du biathlon français, cette densité et ce niveau m'aide à prendre cette décision.

J'ai la tête sur les épaules et je vois bien que c'est pas demain que je vais gagner des coupes du monde..
La politique du biathlon tant à restreindre les groupes et les sélections.

Je me souviens avoir dit en commençant cette saison : « Quoiqu'il arrive et même si je vais aux Jeux, c'est ma dernière année ». Cela dit, après les championnats de France, j'étais pourtant sure de vouloir continuer.

L'objectif était de me faire plaisir, de courir pour moi et d'aller au bout des choses. Je pense que l'objectif est atteint, je me suis prouvé à moi-même que j'avais le niveau, j'ai donné du fil à retordre à pas mal d'athlètes et l’encadrement ont parfois été surpris de me voir encore présente.

Je me suis donnée à 200%, j'ai fais tout les sacrifices possibles, j'ai toujours été sérieuse et j'ai jamais fait les choses par hasard, jamais négligé le moindre détail."

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Photo : Estelle Mougel / Facebook

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