Fiche N°1 : Les derniers jours avant une compétition, comment les aborder ?

Par  Loïc Arbez  , www.optimum-training-system.fr

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Question : ‘‘Quelle est votre opinion sur l’attitude à adopter au cours des derniers jours avant une compétition ? Quelles séances doivent être réalisées ? Je m’interroge car en discutant avec d’autres skieurs, il s’avère que nous n’adoptons pas tous la même stratégie : certains ne s’entraînent pas du tout le vendredi et samedi, d'autres seulement le vendredi, etc. A votre avis, quelle est la meilleure stratégie d’entraînement les derniers jours avant une course ? Quand placer la dernière sortie longue ? La séance de fractionné ? En vérité, j’aimerais connaître votre semaine type de compétition !’’

 

Les derniers jours avant une course sont décisifs pour quiconque espère atteindre ses  objectifs, quel qu’ils soient. Rien, à l’entraînement, en matière de nutrition, etc, ne doit  être laissé au hasard mais de là à évoquer des semaines types de compétition, il y a un  pas (un fossé !) que nous nous abstiendrons bien de franchir ! Nous allons effectivement  vous décevoir si vous attendiez de nous des semaines types de compétition. La raison ?

Elles n’existent pas !

 

Un objectif : récupérer

 

Les ultimes jours de préparation s’inscrivent dans une phase de récupération, dite  d’affûtage. Son objectif est double : diminuer la fatigue engendrée par une longue  préparation et maintenir (voire renforcer) ses effets positifs. L’affûtage est donc une  période essentielle pour quiconque espère performer.

 

Elle doit durer une semaine si l’épreuve préparée est une courte distance, une dizaine de jours pour une longue. La charge globale d’entraînement au cours de cette période d’affûtage doit être grandement réduite, essentiellement par le volume, et parallèlement à cette réduction et afin de ne pas perdre les acquis, la fréquence et l’intensité des séances devant être maintenues (notamment en intégrant des sprints court et long).

 

Evidemment, la période de récupération doit s’adapter au contexte. Croire que pour  performer, il suffit d’appliquer stricto sensu une semaine type d’entraînement est une  erreur. Les contraintes professionnelles et familiales, les conditions météorologiques et les niveaux de forme et de fatigue doivent sans cesse être pris en compte. Il n’existe  donc ni séance incontournable, ni organisation idéale lors de ces ultimes jours de  préparation.

 

Récupérez sans culpabilité

 

Certains skieurs peuvent mal vivre cette période de récupération pré-compétitive : ils se  sentent coupables de ne pas durement s’entraîner, éprouvent des craintes, celles  notamment de perdre les acquis, etc. Ils perçoivent donc cette période comme  globalement stressante et négative. Et pourtant, ces derniers jours de préparation  devraient être un moment de ‘’décompression’’ afin d’aborder de manière optimale  l’objectif à venir. Pendant de longues semaines, vous vous êtes sans doute astreint à un  dur entraînement, en ‘‘jonglant’’ avec de multiples sollicitations (professionnelles,  familiales…).

 

Ces quelques jours de récupération doivent donc vous permettre de prendre  du bon temps, de dormir, de régler les derniers détails (ravitaillement, déplacement...),  etc. Récupérer, d’accord, mais n’anéantissez pas en quelques jours tout le travail réalisé.  Votre objectif approchant, vous devez rester concentré, mobilisé, entraînez-vous  qualitativement et soignez votre récupération, notamment par une alimentation  équilibrée.

 

Récupérez l’esprit tranquille

 

Au cours de cette période de récupération, vous allez régulièrement vous entraîner,  parfois intensément. Le risque que vous perdiez vos acquis est donc nul. Récupérez  l’esprit serein et sans culpabilité !

 

Récupérer, oui, mais pour quels progrès ?

 

Vos performances ne vont évidemment pas ‘’décoller’’ après ces quelques jours de  récupération. Un affûtage réussit permet un gain de performance de 5 % environ.  Ridicule ? Pas sûr ! Combien de minutes pouvez-vous espérer gagner sur une épreuve  longue de plusieurs heures...

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Un objectif, des organisations

Comme lors des derniers jours avant une compétition il n’existe pas de séances  incontournables, l’organisation idéale, la semaine type, est donc une illusion !  L’entraînement doit constamment s’adapter au contexte.

 

Ne révolutionnez pas tout !

 

De nombreux skieurs, parce qu’en fin de semaine ils courent en compétition, vont  radicalement changer leurs habitudes : ils s’étirent davantage, se couchent plus tôt,  boivent de grandes quantités d’eau, etc. Votre organisme suréagissant aux brusques  changements, les derniers jours avant une compétition, gardez vos habitudes ! Si vous  devez apporter des changements à votre entraînement, à votre alimentation, etc, faitesles  plusieurs semaines en amont de votre objectif.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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