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Le 23eme porte drapeau Français aux JO d'hiver

"J’ai appris la nouvelle par un appel téléphonique de Denis Masseglia, le président du CNOSF" raconte Martin Fourcade sur le site de France Olympique.

Ma première réaction ? Un grand sourire. Ce n’est que du bonheur. L’émotion viendra véritablement au moment d’entrer dans le stade mais c’est déjà une grande fierté, un grand plaisir.

J’ai réfléchi longuement pour savoir si je me voyais dans ce rôle. Je n’ai jamais émis un « non » définitif, mais ma réponse a longtemps penché vers le négatif plutôt que vers le positif.

Puis, au regroupement des équipes de France à La Londe les Maures, fin mai début juin dernier, j’ai senti une réelle envie des athlètes pour que ce soit moi. C’est vraiment ce qui a fait basculer ma décision vers le fait de répondre favorablement si la proposition m’était faite."

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Des inquiétudes levées

"A partir du moment où j’ai été rassuré sur les conditions dans lesquelles je pourrais le tenir, j’ai décidé d’y aller avec le sourire, la bonne humeur.

Le plus déterminant dans mon choix a sans conteste été la volonté exprimée par les athlètes que j’endosse ce rôle, mais d’autres éléments sont intervenus pour me rassurer sur la possibilité d’être le porte-drapeau.

L’entrainement officiel devait ainsi intervenir pendant la cérémonie, mais il a été décalé pour que tous les athlètes puissent en profiter. La cérémonie d’ouverture elle-même a lieu l’avant-veille de ma première course et non pas la veille comme à Sotchi.

La proximité entre le stade de la cérémonie et le village olympique qui va me permettre de rentrer tôt de la cérémonie, a aussi compté, tout comme les garanties apportées par le CNOSF."

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Un capitaine heureux

Le rôle que j’aurai, c’est d’abord d’être moi-même. Je ne suis pas aussi crooner que Teddy Riner, ce sera forcément différent. J’essaierai de ne pas copier ce qui a déjà été fait par quelqu’un d’autre avant moi.

L’émotion que l’on ressent en entrant dans le stade définira mon comportement je pense.

Après, ce serait mentir que de dire que je ferai le tour des chambres tous les soirs pour souhaiter le meilleur à tous ceux qui concourent le lendemain, mais je saurai me rendre disponible, notamment pour les jeunes. 

Les Jeux Olympiques sont particuliers pour un athlète. Il y a beaucoup de pression. J’ai la chance d’avoir un peu d’expérience, la chance d’avoir déjà réalisé mon rêve de décrocher l’or olympique.

Je vais donc pouvoir y aller plus léger, tout en conservant l’envie de performer et si je peux être utile, je ne m’en priverai pas.

Aujourd’hui, je suis un capitaine heureux d’une équipe de France olympique ambitieuse et qui a des raisons de l’être. C’est une équipe de France pétrie de talents et pleine de leaders."

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Photo : Nordic Focus

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