Justyna Kowalczyk a officialisé son retrait dans la matinée via sa page Facebook.

"Je suis désolée mais la situation est devenue telle que je ne peux pas participer au Tour". Son annonce fait l'effet d'une bombe dans le milieu du fond car tout le monde pensait qu'elle serait finalement au départ, malgré son désaccord avec la FIS.

La raison de son boycott :

Kowalczyk n'a pas digéré le changement de programme concernant la seconde étape de dimanche. En raison du manque de neige à Oberhof, la FIS a transformé le 9km classique poursuite en un sprint skating. 

"C'est très injuste, je ne comprends pas. On a maintenant cinq étapes sur sept en skating" expliquait-elle vendredi.

Son retrait du Tour laisse la porte grande ouverte pour les Norvégiennes Bjoergen et Johaug. Cette fois le doute n'est guère permis, les Rouges vont enfin gagner le Tour de Ski et le retrait de la Polonaise ne va pas les déranger.

La réponse de la FIS

Pierre Mignerey, patron de l'épreuve, tient à donner sa version : "Ce n'est pas bon pour l'intérêt du Tour mais Justyna a pris sa décision. Nous avons tout fait pour trouver une solution au manque de neige et c'était pour nous la seule solution."

"Il y a vraiment peu de neige ici à Oberhof et ce n'était pas possible de tracer en classique car la neige sale serait ressorti et la trace serait devenue inskiable. De plus le profil de la piste n'est vraiment pas idéal pour le classique.

Le Tour décapité

Il n'empêche que le forfait de Kowalczyk décapite le Tour féminin et plonge le fond féminin en crise. On peut tout de même comprendre la colère de Kowalczyk qui voit son épreuve fétiche se transformer en une course ou elle ne brille que par intermittence. Un changement qui favorise par contre sa rivale de toujours Marit Bjoergen.

La FIS aurait peut-être pu aussi intervertir le programme des étapes 2 et 3 en organisant le sprint de Lenzerheide dimanche à Oberhof, puis en mettant sur pied les poursuites classique en Suisse ou la neige est tombée en grande quantité.

Photo : Nordic Focus