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Makarainen pour un 4e globe 

Malgré ses 36 ans, qu'elle fêtera en janvier, la Finlandaise reste une des toutes meilleures biathlètes du monde et il faudra encore une fois compter avec elle pour le classement général de cet hiver 2019.

Déjà trois fois gagnante de ce gros globe, 2011, 2014 et 2018, elle rêve d'une formidable passe de quatre. Grâce à sa vitesse sur les skis, elle possède toujours ce petit bonus par rapport aux autres filles.

Et sur la longueur, on connait ses capacités.

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Domracheva plus là, on attend Kuzmina ?

La Slovaque, triple championne olympique, a longtemps hésité avant de se décider à continuer sa carrière. Maman de deux enfants, 35 ans dans quelques mois, l'éloignement de la maison lui pèse de plus en plus.

"Je vais commencer la saison motivée mais si je ne suis pas au niveau, je suis capable de prendre ma retraite dès janvier. Si tout se passe bien je continuerai jusqu'aux mondiaux en mars, pour une médaille.

Pas question de penser au globe, je veux axer ma saison sur le plaisir" a t'elle déclaré au début du mois de novembre. Après tout on est pas obligé de la croire, l'avenir nous dira si oui ou non, elle bluffait.

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Cuit pour Dahlmeier ?

Concernant l'Allemande les interrogations sont encore plus nombreuses. Sauf énorme surprise, elle ne viendra à pas Pokljuka et pourrait, selon les dernières infos de son médecin, commencer sa saison en janvier.

Dans ce cas ses chances de gagner le général seraient nulles. Et même si elle revient avant, sera t'elle capable de tenir le rythme tout l'hiver avec sa santé fragile et son refus, de plus en plus pesant, d'évoluer avec de la pression sur les épaules.

Pour Dahlmeier, terminer l'hiver avec une médaille d'or aux mondiaux semble un objectif plus réalise.

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Du changement en équipe de France

L'information n'avait pas encore fuité mais on a appris, via l'Equipe, que les filles ont demandé en mars le départ de leur entraineur Julien Robert.

"J'ai vite compris que je ne faisais plus l'affaire, elles m'ont fait la liste de ce qui n'allait pas, j'ai fait la mienne, tout est ressorti au même moment et le ton est un peu monté" explique t'il.

"Il ne faut pas se mentir la vie de groupe a été compliquée" ajoute Justine Braisaz, "Moi je me suis un peu isolée, j'ai choisi de fermer les yeux sur ce qui se passait."

"L'expérience des JO a été très lourde en termes d'ambiance, c'est une année qui nous a fait très mal, il fallait du changement" poursuit Anais Chevalier-Bouchet.

Et quand un entraineur ne peut plus communiquer avec ses biathlètes, portes de chambres vérouillés, cela devient impossible de faire du bon travail !

Du coup le staff a changé, Julien Robert et Jean-Paul Giachino sont repassés à l'étage inférieur coacher l'équipe B. Frédéric Jean et Vincent Porret, deux anciens biathlètes, ont fait le chemin inverse.

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Anais Bescond vise le général

La Jurassienne, brillante aux JO malgré l'ambiance pourrie, a perdu sa meilleure amie, Marie Dorin-Habert, mais elle n'a pas perdu son ambition, bien au contraire.

Cet hiver elle vise tout simplement le Top 3 du classement général et elle ne s'en cache pas. 7e en 2018, son meilleur classement, Anais Bescond compte sur son expérience, son gros moteur et sa régularité pour terminer le plus haut possible.

Son état d'esprit, toujours impeccable, est aussi un vrai exemple pour ses coéquipières plus jeunes.

Justine Braisaz, sera de son côté une vraie outsider pour le général. Et Anais Chevalier-Bouchet espère bien faire parler d'elle le plus souvent possible.

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Les Italiennes peuvent-elles le faire ?

Dorothea Wierer, 3e du général en 2016 puis deux fois 5e, rêve de devenir la première Italienne vainqueur du gros globe. En pleine force de l'âge elle fait partie des candidates mais à ce niveau là, le plus haut, elle doit encore gagner en régularité.

Sa jeune coéquipière Lisa Vittozzi, révélation de l'hiver 2018 avec ses 23 ans, possède à priori l'étoffe pour remporter un jour ce classement. Son âge inciite encore à la patience.

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Tiril Eckhoff rêve de cristal

Depuis la création de la coupe du monde en 1983, les Norvégiennes ont dominé les premières années avec Östvik, Mestad, Grönlid et Elvebakk. Ensuite il a fallu attendre 2004 pour voir Liv-Grete Skjelbreid Poirée s'imposer à son tour.

Tora Berger a réussi le même exploit en 2013. Depuis le royaume attend avec une patience qui a tout de même ses limites.

Alors cet hiver on compte sur une Tiril Eckhoff pour venir jouer le général. Problême, elle n'a jamais fait mieux que 7e, en 2014, trop souvent pénalisée par ses erreurs au tir.

La Norvégienne, apparemment très forte sur les skis, peut frapper un grand coup en gommant son imprécision.

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Hanna Oeberg la future star ?

Terminons cette revue d'effectif avec la pépite Suédoise. Sacrée à la surprise générale championne olympique à tout juste 23 ans, cette biathlète a toutes les qualités pour faire une grande carrière.

Cet hiver arrive trop tôt pour viser le général, surtout avec des mondiaux à domicile en mars, mais Hanna Oeberg pourrait bien succéder aux illustres Eva Korpela, Magdalena Forsberg (§ fois vainqueur du globe) et Helena Ekholm.

Une équipe de Suède qui construit patiemment l'avenir, également à l'étage inférieur, avec la jeune Elvira Oeberg, la frangine, N°1 mondial chez les juniors.

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Photos : Nordic Focus

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