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Fin de partie pour Elan et Fluege.de
Coup de tonnerre dans le ciel du saut à ski avec les décisions de la marque Slovène et de la marque Allemande dirigée par le Français Pierre Heinrich.
Résultat, Fischer sera l'an prochain la seule marque* capable d'équiper les sauteurs.
On se demande d'ailleurs comment fera la célèbre firme Autrichienne pour fournir du matériel de qualité, voir de très bonne qualité à tout le monde. Il faudra équiper plusieurs centaines de sauteurs et certains pourraient se retrouver sur le carreau.
Evidemment Peter Prevc et Sara Takanashi, vainqueurs du globe avec Elan, seront accueillis à bras ouvert par la concurrence mais ce sera pas le cas de tout le monde et les primes offertes aux meilleurs mondiaux vont bien entendu diminuer.
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Si la décision de Fluege.de était connue depuis la fin de saison, l'annonce faite par Elan a surpris beaucoup de monde.
Reprise cet hiver par un nouvel investisseur la marque Slovène ne veut plus investir dans un sport non rentable. Elan recherche, tout comme Fluege.de, un repreneur pour sa branche saut à ski.
Dans cette discipline il est impossible de rentabiliser les investissements des marques en raison du très faible nombre de pratiquants. Seule l'image est intéressante pour les fabriquants, mais elle ne rapporte rien.
"Nous sommes seulement un support publicitaire" nous explique Pierre Heinrich, notre investissement annuel est de 800 000 euros mais le retour sur image est évalué à 30 millions d'euros selon les instituts spécialisés.
En cinq années de présence en coupe du monde Fluege.de totalise notamment 90 succès, 15 titres mondiaux et 3 titres olympiques et le record du monde avec Anders Fannemel.
"J'ai 130 sauteurs équipés avec ma marque" ajoute Pierre Heinrich "et j'aimerais bien trouver un partenaire passionné pour ne pas les laisser tomber".
La décision prise ce jour par Elan va sans doute compliquer la tache de Fluege.de et tout cela n'est pas vraiment une bonne nouvelle pour la discipline.
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Malgré des audiences TV importantes en Norvège, en Allemagne, en Slovénie ou en Autriche, les fabriquants ne trouvent plus leur compte et plus personne, hormis Fischer, ne veut investir à perte.
La FIS devra sans doute se pencher au plus vite sur ce problême et, en partenariat avec les marques et les athlètes, trouver si possible une solution viable sur le long terme.
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* Suite à notre article Pierre Heinrich nous a contacté ce jour pour nous annoncer une bonne nouvelle.
En effet Sport 2000, la marque de Vincent Descombes-Sevoie, a décidé de s'engager pour 3 ans et fabriquer ses propres skis en Allemagne, là ou Fluege.de faisait les siens.
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Photo : Nordic Focus