Nicolas, quel bilan peux-tu faire de tes deux derniers Grand Prix d'été à Hinzenbach et Klingenthal ?
 
"Au niveau d'Hinzenbach pour faire un rapide bilan je suis plutôt content. J'ai toujours fait des sauts à peu près réguliers, j'avais une certaine confiance en moi et c'est toujours une bonne chose de faire une place dans les 30. 
A Klingenthal, ça a été beaucoup plus compliqué pour moi de m'adapter rapidement. Techniquement n'y avait aucun soucis c'était plus mentalement, j'étais un peu moins sûr de moi. La différence se voit tout de suite. A noter qu'il y avait des sauteurs qui n'étaient pas là tout l'été et qui étaient revenus donc le niveau était réhaussé, plus proche de celui de la coupe du monde hivernale. Mais malgré tout, je n'ai pas loupé mon week-end. C'est quand même une belle fin d'été."

L'impression générale après les épreuves estivales est donc plutôt positive ?

"Oui, c'est plutôt très positif avec des bonnes places en compétition. Le travail a porté ses fruits, on a travaillé dans une bonne dynamique et ça me montre qu'avec le travail que l'on a fait et mes bons sauts en compétition, il y a moyen de bien se classer."
 
Et maintenant, que prévois-tu et que prévoit l'équipe de France pour l'entraînement avant l'hiver ?
 
"On part faire un stage à Stams (Autriche) où avait eu lieu notre premier stage estival. On y avait fait une très bonne préparation et comme la dernière fois, on va y sauter avec de petits skis et des combinaisons de ski alpin pour retravailler les bases et toutes les choses essentielles pour retrouver cette confiance en nous pour l'hiver. Cet hiver va arriver très vite et on n'a pas énormément de temps pour s'adapter puisqu'on essaiera de sauter sur la neige en Scandinavie autour du 10 novembre..."

Nous avons évoqué les combinaisons un peu plus tôt, que penses-tu des nouvelles règles maintenant que tout un championnat est passé ?
 
"Je n'ai pas ressenti une énorme différence, peut-être parce que l'on avait fait une très bonne préparation à ce niveau-là. J'ai trouvé ça plutôt équitable pour toutes les nations et tous les athlètes ce qui est bien. Pour cet hiver, la règle va être un peu modifiée. Ce sera un peu moins dur que cet été, c'est-à-dire pas une tolérance 0 mais 2cm alors qu'avant on avait le droit à 6cm."
 
Tu es le seul Français parmi les 55 premiers du classement mondial et la France a donc un quota de trois. Quel est votre objectif, à vous les athlètes ?
 
"Pour nous, ça ne change rien dans le sens où l'on doit faire notre préparation au mieux. On doit être en forme en début d'hiver physiquement, techniquement et mentalement. Les entraîneurs nous verront sauter pendant nos premiers sauts sur neige qu'on va essayer de faire tous ensemble j'imagine. Notre but ce n'est pas d'être dans les trois Français mais d'être en forme pour jouer les manches finales et rentrer dans le top30. C'est toujours mieux d'être plus d'athlètes mais on va faire avec 3 et on va essayer de faire remonter plus d'athlètes dans le top 55 pour avoir un quota un peu plus large."

La France essaiera-t-elle d'emmener ses sauteurs à toutes les compétitions cet hiver ?
 
"Cet été, c'est vrai qu'on n'a pas pu faire toutes les compétitions à cause des restrictions budgétaires. Cet hiver normalement, on devrait faire toutes les compétitions. Ca dépendra du niveau de l'équipe, du niveau de tous les athlètes. Des fois certains font l'impasse sur des compétitions pour se préparer donc ce sera en fonction de tout ça. Ce sera un programme individuel et on fera avec le niveau de chaque athlète."
 
Y aura-t-il des équipes de France mixtes et en compétition par équipe cet hiver ?
 
"Pour le par équipe mixte, je pense que oui. Auparavant, on ne participait pas à tous les par équipe masculin car c'était difficile d'avoir 4 athlètes en bonne forme au même moment étant donné qu'on n'a pas un gros "réservoir" d'athlètes. Ce sera donc sûrement plus facile pour le mixte d'avoir deux filles et deux garçons en forme au même moment. Et pour le par équipe masculin, j'espère bien qu'on participera à toutes les compétitions."
 
Photo : Nordic Focus