Nicolas Perrier est un habitué du circuit coupe du monde. Depuis quelques années il s’aligne régulièrement sur toutes les épreuves internationales. Adepte du rollerski en été et du ski de fond en hiver, il vit sa passion à 100% mais si cela n’est pas sa priorité.

A quelques jours de l’ouverture des mondiaux à Aure, il est temps de faire plus ample connaissance avec lui.

« J'ai 27 ans, je suis originaire de Barcelonnette dans les Alpes du Sud et j'ai migré il y a trois ans en Isère, du côté de Chamrousse. Côté professionnel, je suis entraîneur au club de Chamrousse (SNBC), et je bosse occasionnellement avec mon BE de natation et d'accompagnateur en montagne. Le ski n'est donc pas ma priorité, mais j'arrive quand même à me libérer pour faire pas mal de compétitions été comme hiver. »

Malheureusement Nicolas Perrier n’a pas réussi le début de saison souhaité et il arrive en Norvège de manière discrète.

« Oui mon début de saison a été très difficile, je suis très en deçà de mon niveau habituel que ce soit en Italie ou à Bessans; mais le pire a été en Allemagne où j'étais vraiment loin dans le classement. J'ai peur d'être en surmenage, puisque je n'ai pas pris de repos depuis pas mal de temps entre mon boulot et mon entraînement perso. Je ressens beaucoup de fatigue, même sur les sprints où je manque de jus!! Donc pour résumer, je fais mon pire début de saison depuis que j'ai attaqué le rollerski. »

Du coup tu as révisé à la baisse tes ambitions pour les mondiaux ?

« Vu mon état de forme, mes objectifs (qui étaient un podium sur le 30km libre) ont changé pour ces mondiaux. J'y vais sans trop d'ambitions sauf pour le relais où l'on espère décrocher une médaille avec Igor Cuny et Guillaume Berhault. »

En raison de ce manque de résultats, tu as du adapté ton entrainement et freiner tes ardeurs ?

« Depuis l'Allemagne et les épreuves de Bad Peterstal, j'ai décidé de couper complètement mon entraînement personnel pour me reposer. Le seul sport que je fais est donc celui que de mon travail m'impose, principalement en randonnée en montagne. Je referai juste quelques séances de rollerski à faible allure la semaine avant la Norvège et une intensité quelques jours avant le relais.»


Il n’est pas question de rater ces championnats du monde qui se dérouleront dans le pays phare du ski nordique.

« L'engouement sera important en Norvège, puisque le nordique est le sport roi là-bas et la discipline du rollerski est en train de monter avec de nombreux shows au cœur des villes et une équipe de Norvège très performante. Les télés retransmettent les courses en direct et de nombreux spectateurs viennent au bord des routes. De plus cette année Peter Northug sera au départ des championnats du monde ce qui intéressera encore plus les médias. »

La FFS ne vous aide pas pour le moment alors comment fais tu pour boucler ton budget ?

« Le Team Grenoble nous aide en partie financièrement avec Guillaume Berhault et Salomon et Roll'x le font matériellement. Mais c'est sûr qu'une saison nous revient assez chère. »