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Une situation totalement ubuesque mais on est pas vraiment surpris.

On répète depuis le début de cette affaire sur le site Ski Nordique qu'on ne peut pas condamner des sportifs sans preuves. Beaucoup nous ont accusé de se montrer pro-russes ou de chercher la polémique.

Force est de constater aujourd'hui que le Tribunal Arbitral du Sport a suivi la même logique. 

Le CIO est obligé de réagir et parle d'un éventuel contre appel devant le Tribunal Fédéral Suisse mais on doute que celui-ci accepte le dossier. En attendant 28 Russes bannis sont blanchis mais apparemment le CIO n'a pas envie de les voir à PyeongChang.

Attention aussi à ne pas mélanger cette affaire avec la longue liste des sportifs Russes, dont Shipulin et Ustiugov, non invités aux JO 2018. Tout cela avec des éléments à charge beaucoup plus faibles que ceux qui étaient retenus contre le groupe des 42 !

Savoir si ces 42 Russes étaient tous dopés ou pas, c'est compliqué. On ne jurera pas ici qu'ils étaient propres mais on ne peut pas condamner sans preuves tangibles, c'est contraire à tous les droits internationaux. 

Le TAS est venu le rappeler au CIO et cette affaire n'est sans doute pas finie...

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Déclaration du CIO concernant la décision du TAS ;

Le CIO a pris note de la décision du Tribunal Arbitral du Sport (TAS) avec à la fois satisfaction et déception.

D'une part, la confirmation des violations aux Règles antidopage par 11 athlètes en raison de la manipulation de leurs échantillons témoigne clairement de l'existence d'une manipulation organisée du système antidopage lors des Jeux Olympiques d'hiver de 2014 à Sotchi.

D'autre part, le CIO regrette énormément que – tel que précisé dans le communiqué de presse du TAS – les groupes de travail n'aient pas pris en compte l'existence avérée de la manipulation organisée du système antidopage pour 28 autres cas.

Le TAS a exigé un niveau de preuves encore plus élevé que le niveau nécessaire, à savoir celui de la commission Oswald et des précédentes décisions du TAS.  

Cette exigence pourrait avoir un sérieux impact sur la lutte contre le dopage à l'avenir. C'est pourquoi le CIO analysera avec attention les décisions raisonnées une fois qu'elles seront disponibles et envisagera la suite à donner, notamment un appel auprès du Tribunal fédéral suisse.

S'agissant de la participation des athlètes de Russie aux Jeux Olympiques d'hiver de 2018 à PyeongChang, la décision prise par la commission exécutive du CIO le 5 décembre 2017 reste en vigueur.

Pour rappel, cette décision explique clairement qu'étant donné la suspension du Comité olympique russe, les athlètes russes ne peuvent participer aux Jeux à PyeongChang que sur invitation du CIO.

La décision du TAS ne signifie pas que les athlètes qui appartiennent à ce groupe de 28 personnes seront invités aux Jeux. Le fait de ne pas avoir été sanctionné ne confère pas automatiquement le droit à une invitation.

Dans ce contexte, il est aussi important de noter que, lors de sa conférence de presse, le secrétaire général du TAS a insisté sur le fait que la décision du TAS "…ne signifie pas que ces 28 athlètes sont déclarés innocents".

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Photo : Nordic Focus

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