Avec 7 succès en coupe du monde, un deuxième globe de cristal, un titre olympique et une médaille d'argent à Sotchi, Eric Frenzel vient de réussir une saison quasi parfaite.

L'Allemand mérite son statut de numéro un mondial et confirme de la plus belle des manières toutes les promesses entrevues les années précédentes. Frenzel semble armé pour durer et ses rivaux devront être sacréments costauds pour rivaliser avec lui sur une saison complète.

Le leader du combiné mondial avait d'emblée marqué son territoire en remportant trois des quatres premières épreuves de la coupe du monde 2014. En janvier il s'impose encore quatre fois consécutivement avant de mettre le cap sur Sotchi.

Impérial il remporte l'or lors de la première épreuve avant de tomber malade. Résultat il ne peut défendre complètement ses chances lors du second concours avant de conclure avec l'argent par équipes.

Fatigué en fin de saison, il termine presque tranquillement en laissant les honneurs de la victoire à son jeune coéquipier Johannes Rydzek. Deuxième du général de la coupe du monde et trois fois vainqueur en Scandinavie.

Le Japonais Akito Watabe, monstre de régularité, termine une nouvelle fois la saison sur le podium du général de la coupe du monde en gagnant l'ultime épreuve de l'hiver sur le site Falun, hôte des mondiaux 2015.

Frenzel et les Allemands ont brillé mais ils ne sont pas les seuls. On aura apprécié tout au long de l'hiver le talent de la nouvelle génération Norvégienne. Dans le sillage du grand Moan, Joergen Graabak et Magnus Krog se sont révélés.

Le jeune Graabak (photo du bas), troisième à Chaux Neuve, est tout simplement devenu double champion olympique à Sotchi avec un succès individuel et une victoire par équipes avec Moan, Krog et Klemetsen.

Ce garçon possède lui aussi toutes les qualités pour briller durablement sur la planète combiné et peut-être devenir un jour l'égal de ses illustres compatriotes Sandberg, Lundberg et Vik.

L'Allemagne et la Norvège ont laissé seulement des miettes aux autres nations. Seul Watabe à Sotchi, Lamy-Chappuis à Lillehammer, Hug et Denifl à Chaikovsky (en l'absence des meilleurs) ont pu grimper une fois sur la plus haute marche en coupe du monde.

Un bilan évidemment pas satisfaisant pour toutes ces nations qui espéraient mieux de cet hiver. C'est le cas pour l'équipe de France qui avait misé gros sur les Jeux Olympiques de Sotchi.

On se souvient tous des mésaventures et des soucis de Lamy-Chappuis sur la neige de printemps de la cité Russe. Rien n'a fonctionné comme prévu et les Tricolores sont repartis bredouilles, individuellement mais aussi par équipes.

Les champions du monde en titre sont passés à côté des JO mais on ne peut pas leur en tenir rigueur. En 2013 ils étaient les rois dans le Val di Fiemme, en 2014 ça n'a pas rigolé, revanche prévue à Falun en 2015.

Ce sera peut-être la dernière apparition ensemble de la bande des quatre : Jason Lamy-Chappuis, Sébastien Lacroix, Maxime Laheurte et François Braud...

Photos : Nordic Focus

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