Même s'il pointe à une honorable 20e place au classement général de la Coupe du monde, Jay, 25 ans, cache difficilement son impatience de remonter sur un podium alors que son meilleur résultat est une 5e place à Pokljuka (Slovénie) en décembre.

Avant même son arrivée en Sibérie, le Savoyard, également médaillé de bronze (poursuite) à Vancouver, avait gentiment prévenu qu'il voulait se concentrer sur les compétitions et réduire ses contacts avec la presse.

"Il se met dans le même cadre qu'avant les JO: il n'était pas du tout sollicité et il était 3e ou 4e Français, avant qu'il ne +claque une perf+ dont tout le monde lui parle depuis", analyse Stéphane Bouthiaux, l'entraîneur de l'équipe masculine.

Les sollicitations et le statut de champion olympique ont été difficiles à gérer: "L'année a été encore plus difficile pour lui que pour moi. Il a besoin de faire ses courses, il veut parler sur le terrain", renchérit sa compagne Marie-Laure Brunet, elle-aussi double médaillé olympique à Vancouver.

L'encadrement français croit en lui: "C'est un autre homme depuis qu'on est ici. Chaque année à cette période de l'hiver, il fait un gros résultat", rappelle Stéphane Bouthiaux.

Malheureusement pour lui, ses mondiaux ont mal débuté avec une 45e place sur le sprint. Victime de soucis de glisse il a perdu toutes ses chances à la fois pour cette épreuve d’ouverture et pour la poursuite de dimanche.

Le champion olympique aura l’occasion de rebondir mardi à l’occasion du 20km ou il sera un des outsiders. (avec AFP)

Photo : Nordic Focus