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Une première historique

Dorothea Wierer est née il y a 29 ans dans cette commune de Rasun où est installé un peu haut dans la vallée ce magnifique stade d'Antholz.

Elle s'est construite au fil des années en travaillant des heures et des heures sur son stade, sur sa piste dont elle connaît tous les recoins par coeur.

Comme la plupart des biathlètes Italiennes, elle est issue de cette région où l'on préfère parler Allemand, de cette région et surtout de cette vallée entièrement tournée vers le biathlon.

Aujourd'hui, devant une foule énorme à majorité Germanique, la leader du général de la coupe du monde réussit une des plus belles courses de sa vie, peut-être la plus belle.

Partie en 7e position à 40sec de Roeiseland (la gagnante du sprint), Wierer va vite revenir au contact grâce à sa précision et sa vitesse sur les tirs.

L'Italienne et la Norvégienne vont alors faire la course en tête jusqu'au dernier tir debout, celui qui compte vraiment.

Malgré la pression, Doro reste dans sa bulle et rate seulement une cible. Pendant ce temps Marte, un peu prise par l'évènement, en manque deux. Le titre est presque joué.

Les fans Italiens tremblent en regardant la fusée Herrmann faire tomber toutes les cibles mais l'Allemande loupe la dernière... sinon c'était son or comme l'an passé !

Wierer en profite pour vite filer vers l'arrivée et savourer avec un immense sourire son 2e titre mondial en carrière, après celui obtenu lors du mass-start en 2019.

Pour la première fois dans l'histoire des mondiaux, une fille gagne le titre de la poursuite à domicile, c'est très très fort. Tout cela avec le dossard jaune sur les épaules, chapeau !

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Herrmann passe tout près

L'ancienne fondeuse Allemande était à nouveau la plus forte sur les skis durant cette poursuite. Très impressionnante, elle est restée dans le coup pour la gagne jusqu'au dernier debout, malgré plusieurs erreurs.

Son ultime tir debout lui laissera sans doute quelques petits regrets car avec un plein, elle conservait avec certitude son titre remporté l'an passé.

Malheureusement, sa dernière balle lui échappe malgré le soutient de milliers de supporters.

Denise Herrmann va vite s'en remettre et revenir sur Marte Roeiseland avant d'entamer la dernière boucle. Les deux filles skieront ensemble un petit moment avant que l'Allemande ne pose une attaque phénoménale.

Irrésistible, elle laisse la Norvégienne sur place et s'en va chercher une médaille d'argent belle et méritée, à quelques secondes de Wierer.

Roeiseland, qui possède déjà l'or du sprint, se satisfera évidemment du bronze. 

Tout cela nous donne un magnifique podium avec trois grandes dames de la discipline, trois biathlètes complètes, un trio qui parvient à monter son niveau sur les grands championnats.

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Oeberg au pied du podium

La championne olympique et championne du monde du 15km termine cette poursuite au 4e rang à 22sec, avec une dizaine de secondes de retard sur le bronze de Roeiseland.

Son retard après le sprint lui coûte peut-être une nouvelle récompense, mais Hanna Oeberg montre une nouvelle fois qu'elle fait désormais partie, elle aussi, des plus grandes dames de la discipline.

Son âge (24 ans), nettement plus jeune que le trio de tête, lui promet de sacrées perspectives pour la suite de sa carrière.

Les Allemandes, avec Herrmann 2e, Hinz 5e et Preuss 8e se donnent de l'ambition pour le relais féminin.

Pour les autres Norvégiennes, cette poursuite leur permet de relever un peu la tête avec une Tandrevold qui passe du 57e au 14e rang, et Eckhoff, qui perd malgré tout beaucoup sur Wierer, du 59e au 20e.

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Les Française se manquent à nouveau

On ne va pas tirer sur nos biathlètes, cela ne servirait à rien, mais c'est bien une nouvelle fois de gros soucis au tir, ou d'approche mentale de la compétition, qui sont venus, comme trop souvent, faire obstruction au résultat.

Certes Anaïs Bescond s'en sort plutôt bien avec un 11e rang, mais la Jurassienne n'était pas venu pour cela.

Sa collègue Jurassienne Célia Aymonier, qui assurait avoir retrouvé ses sensations après sa 15e place en sprint, rétrograde au 30e rang.

Julia Simon et Justine Braisaz, malgré leur grande envie de bien faire, finissent très loin (35e et 38e). On est très loin des attentes et des objectifs fixés.

Il faudra, malgré cette nouvelle débandade, garder le moral et cette volonté de bien faire pour aborder, positivement, la seconde semaine.

Il reste encore pas mal de courses pour faire taire les critiques. Les filles, nous croyons toujours en vous !

 

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Le classement complet ICI

Les classements de la coupe du monde ICI

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Photo : Nordic Focus

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