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Besoin de faire un break

Le Suisse Benjamin Weger, numéro 1 dans son pays depuis de nombreuses années, misait gros sur l'hiver 2020. 

Après dix ans en coupe du monde, quatre podiums, il espérait frapper un grand coup, notamment lors des mondiaux d'Antholz.

"Je me suis beaucoup préparé, beaucoup entrainé et je voulais absolument réussir. J'étais très confiant, j'avais de grandes attentes et finalement pas grand chose n'a fonctionné.

Du coup ma déception était tout aussi grande, jamais je ne m'étais senti si mal au cours de toutes mes années sur le circuit" explique Weger au Blick.

"Je pense que j'ai été victime de sur-entraînement, j'ai commencé la saison avec les batteries vides et je m'en suis jamais remis."

Alors dès la fin des mondiaux d'Antholz, le Suisse, au bout du rouleau, met un terme prématuré à sa saison.

"J'en avais ras le bol du biathlon, ma tête avait besoin d'autre chose et je ne voulais pas non plus rester à la maison. Chez moi (il habite à Obergoms en Valais), la neige est toute proche et je n'aurai jamais coupé les liens.

Alors j'ai rejoint, pour deux mois, la Nouvelle Zélande avec ma copine. Nous sommes partis dans la brousse, loin de toute civilisation, faire des ballades et de la pêche."

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Une reprise difficile

Revenu en Suisse en plein confinement, Benjamin Weger repart presque de zéro. Physiquement il a beaucoup perdu et ses coéquipiers sont, à l'heure de la reprise, meilleur que lui.

Il va ensuite refaire progressivement son retard avec une motivation et un plaisir retrouvé.

Ce week-end, il était au départ des épreuves de Kontiolahti où il se classait 33e du 20km et 22e du sprint.

"Je ne suis pas encore fit mais ça va venir avec les autres courses" conclu t-il, avec une confiance, cette fois, mesurée.