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"C'est irréaliste"

Souvenez vous de l'arrivée du team sprint masculin disputé dimanche. Dans l'avant dernier relais Alexander Bolshunov distance tous ses rivaux, Norvège comprise, et lance son coéquipier Retivikh, avec une avance très intéressante.

Le champion du monde du skiathlon est persuadé que son équipe va rester devant mais, fatigué par ses efforts précédents, Gleb Retivikh rétrogradra au 3e rang.

Il passe la ligne épuisé et, contrairement à toutes les autres équipes, son coéquipier, ne vient pas le féliciter, où le réconforter.

"Ce ne serait pas acceptable chez nous, un tel comportement serait complètement irréaliste, chez nous cela n'existe pas" indique l'entraineur Norvégien Arild Monsen à la NRK.

"Ils ne sont probablement pas amis, mais c'est assez incroyable de voir cela" ajoute le médaillé d'or Erik Valnes.

Même son de cloche du côté de Klaebo : "Chacun semble posséder ses propres coutumes et je suis très content des notres. Nous possédons un vrai esprit d'équipe et c'est très bien comme cela."

La NRK a également intérrogé la championne du monde Maja Dahlqvist : "En équipe de Suède, un tel comportement ne passerait pas."

Cet article, à charge pour Bolshunov, a fait réagir de très nombreux fans Norvégiens sur les réseaux sociaux, et beaucoup dénoncent "un manque de respect pour le Russe et un manque d'humilité suite la défaite Norvégienne en skiathlon."

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Du côté des Russes où, il est vrai, l'esprit d'équipe n'est pas le même car les membres de l'équipe nationale sont divisés en trois groupes, avec trois entraineurs différents, cette affaire n'existe pas.

"Je pense qu'Alexander est très déçu, il a fait de gros efforts pour gagner. On avait parlé de tactique avant la course mais finalement il a décidé d'attaquer plus tôt, et cela m'a couté de l'énergie pour la fin."

On termine tout de même avec le mot du principal intéressé qui a attendu la cérémonie des médailles, faite dimanche soir au pied du tremplin, pour revoir son coéquipier.

"Je suis resté seul dans la zone d'arrivée, j'étais déçu, et je me suis dirigé vers lui plus tard" a indiqué Bolshunov, pas vraiment préoccupé par l'avis de ses rivaux Norvégiens.