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Les athlètes sont arrivés sur place

Une fois le parcours du combattant effectué pour sortir de l'aéroport, compter entre 6 et 10 heures, pour passer les différents tests sanitaires et remplir beaucoup de paperasses, les sélectionnés Tricolores ont pris leur quartier au village olympique.

Dès mercredi les premières compétitions débutent (football), et le réel coup d'envoi de ces JO de Tokyo est fixée dans la nuit de vendredi à samedi. Ensuite les compétitions vont s'enchainer à rythme élevé.

Après deux années pleines d'incertitudes et de reports, beaucoup sont arrivés à Tokyo sans posséder les repères habituels. Alors faire des pronostics devient beaucoup plus aléatoire que d'habitude.

"Ce sera peut-être les JO des outsiders" explique Claude Onesta, ancien coach de l'équipe de France de handball, désormais à la tête de l'ANS Haute Performance, lors d'une interview à France TV Sport.

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Objectif une quarantaine de médailles

Avec un tel contexte et l'incertitude de futurs tests PCR positifs, personne ne sera à l'abri d'une très grosse désillusion. Claude Onesta le sait et prefère rester prudent au moment d'évoquer les objectifs Tricolores.

"Jamais nous n'avons connu une période aussi troublée précédant les Jeux. Honnêtement, il est très compliqué de se projeter car on a une très faible analyse des résultats en compétition des deux dernières années.

On a bien eu des résultats sur les deux derniers mois mais ils ne sont pas toujours très significatifs car les compétitions ne rassemblaient pas toujours les meilleurs athlètes. Ainsi, la visibilité de la concurrence est moins claire.

Ce que je peux vous dire, c'est que les spécialistes de l'analyse prédisent des résultats sensiblement similaires à ceux des Jeux de Rio en 2016, autrement dit une quarantaine de médailles pour les JO et environ 35 pour les Paralympiques."

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Paris 2024 déjà en tête

interrogé également sur les réformes mises en place au sein du sport Français, afin de préparer les futurs JO à domicile, Claude Onesta a beaucoup parlé finance et récompenses.

"Nous sommes tout d'abord très heureux de voir ce qui a déjà été fait pour transformer le sport français, comme le revenu minimum pour les sportifs. Tous les athlètes présents à Tokyo perçoivent un revenu minimum de 40 000 euros annuel brut afin de les aider à se dédier pleinement à leur pratique et à leurs objectifs.

On développe et on investit aussi dans les sciences du sport pour être de moins en moins empirique et de plus en plus précis dans les analyses qu'on peut faire. Autre nouveauté à Tokyo, celle de la prime à destination des entraîneurs des athlètes médaillés.

Nous voulions donner des signaux forts envers les entraîneurs (nationaux ou privés) les plus proches des athlètes qui gagnent, qu'ils soient identifiés comme des acteurs importants de la réussite de leur athlète. Cette prime valorisera leur travail au quotidien."