...

Prendre les choses en main

Battu en trois sets par ce même Novak Djokovic lors de la dernière finale de l'Open d'Australie, Daniil Medvedev avait appris la leçon. Pour cette "revanche" à New York, il a beaucoup parlé tactique avec son coach, le Français Gilles Cervara.

"Pourquoi ? Parce qu'on s'est tellement joués avant que chaque match contre lui est différent. Il change sa tactique et son approche. Contrairement à la finale de l'Open d'Australie cette année, je suis arrivé avec un plan très clair en tête." avoue Medvedev sur le site de l'Equipe.

"Évidemment, j'allais l'adapter à ce qu'il ferait. Mais mon plan était clair. Je ne pense pas qu'il était à son meilleur niveau aujourd'hui. Il avait beaucoup de pression. Moi aussi. C'était risquer de servir mes seconds services comme des premières balles. Mais je ne pouvais pas non plus lui donner des services faciles. Grâce à ma confiance, j'ai réussi."

Dès le début de cette finale de l'US Open, Daniil Medvedev saute sur Djokovic et se montre agressif au possible. Il est sur un nuage au service, en première comme en seconde balle, tout lui réussit.

La pression, déjà immense sur les épaules du Serbe, se fait encore plus grande. Le Russe en profite et va dérouler ensuite son tennis en se montrant supérieur dans tous les domaines, avant de se faire rattraper lui aussi par la nervosité, au moment de conclure.

"J'ai commencé à cramper à 5-3. À mon avis, c'était dû à la pression du jeu à 5-2, quand j'ai eu une balle de match que je n'ai pas convertie. À 5-3, je n'avais plus de jambes. À 5-4, je ne pouvais presque plus marcher à cause de ma jambe gauche.

Si vous regardez le replay, quand je marchais vers ma serviette, ma jambe n'avançait plus. J'essayais de ne pas le montrer. Si Novak s'en rend compte, ce n'est pas bon. Puis 40-15, encore deux balles de match. Je vise l'ace et je fais une grosse double faute. La deuxième balle était au milieu du filet...

Il m'en reste une, je me dis de passer la première. Ça passe et je suis vraiment heureux."

Grâce à ce premier succès en Grand Chelem, Medvedev peut mathématiquement devenir N°1 mondial d'ici la fin de saison mais il lui faudrait beaucoup gagner tout en misant sur des défaites à répétition de Djokovic.

Alors en attendant ses prochains rendez-vous qui sont Indian Wells et Bercy, il aura le temps de célébrer.

"Je suis vraiment heureux. En plus je n'ai rien à faire dans un avenir proche donc je sais comment célébrer. Les Russes savent comment faire la fête. J'espère que je ne ferai pas la Une de journaux pour ça."