Près de deux ans loin des projecteurs, une épaule en miettes et des mois de doutes.
Ce week-end, Linn Gestblom, 31 ans, a enfin retrouvé la coupe du monde lors du relais mixte suédois. Une reprise attendue, chargée d’émotion.
Et elle n’a pas craqué. 10 tirs réussis sur 11, une seule pioche, un comportement solide et ce sourire immense en quittant le pas de tir.
« C’est incroyable d’être là, de pouvoir à nouveau faire ce que j’aime », confie-t-elle à Sportbladet.
Mais derrière, il y a eu les nuits blanches. « Je crois que j’ai fait un milliard de cauchemars », raconte-t-elle en riant.
« J’ai rêvé que j’étais en retard de neuf heures au départ. La nuit durait trois secondes. » Vingt ans qu’elle connaît ce stress du premier dossard, mais cette fois… après deux ans d’absence.
Et puis il y a Johannes Lukas, son coach, qui a plaisanté en expliquant avoir parlé plus à Linn pendant sa blessure… qu’à sa femme.
« Alors je lui dois des excuses », répond-elle en éclatant de rire. « On a tout revu depuis zéro. Sans lui et sans l’équipe, je ne serais pas là aujourd’hui. »