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Copier le cyclisme

Selon Vegar Kulset, directeur de l'entreprise Uno-X, qui sponsorise une équipe professionnelle cycliste et Johannes Hoesflot Klaebo, le ski de fond doit absolument s'inspirer de cette discipline pour entamer une révolution nécessaire.

"Il faut savoir que la plus belle innovation du ski de fond ces dernières années c'est le Tour de Ski, une épreuve inspirée justement du cyclisme. Je pense que les deux sports ont des similitudes et je rappelle aussi que le cyclisme se disputait aussi, en équipe nationale, jusqu'en 1962.

En Norvège, avant l'apparition des équipes pro, on avait aucun cycliste de haut niveau. Depuis, gràce au Crédit Agricole et d'autres équipes, on a connu l'avènement de Thor Hushovd, Alexander Kristoff et Edvald Boasson Hagen.

Pour le ski de fond, la création de team pro donnerait évidemment plus de moyens aux skieurs des petites nations pour réussir. Ils bénéficieraient ainsi d'un budget plus important, d'un meilleur matériel et meilleur suivi." indique Kulset à Adresseavisen.

"On pourrait ensuite obliger chaque équipe pro à posséder des coureurs de deux nations par exemple. Vous savez en Norvège on apprécie aussi les fondeurs étrangers, ceci depuis très longtemps."

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Johannes Hoesflot Klaebo dit oui

"Pour moi c'est une bonne idée, on va ainsi ouvrir la porte à des sponsors de tous les pays, susciter ensuite plus d'intérêt partout en Europe et dans le monde. Cela permettrait aussi de créer un vrai circuit professionnel.

Un tel circuit nous offrirait ensuite de meilleures opportunités pour augmenter nos droits TV et proposer un produit plus attractif.

Le ski de fond a vraiment besoin de quelque chose de nouveau, pour moi l'idée des équipes privées est passionnante."

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Une idée qui ne fait pas l'unanimité

Depuis les propos tenus par Vegar Kulset, le débat fait rage en Norvège, en Suède ou en Finlande. Beaucoup sont séduits mais beaucoup restent sceptiques à l'image de Petter Soleng Skinstad, l'expert du quotidien VG.

"Pour moi ce n'est pas jouable, si on prend les 100 meilleurs mondiaux, cinquante sont Norvégiens ou Russes, je ne vois pas comment on pourrait améliorer la popularité du ski de fond comme cela.

Le cyclisme a sans doute des similitudes avec notre discipline mais il est plus varié, la saison dure beaucoup plus longtemps, les courses sont plus nombreuses et les nombreux terrains de jeu offrent des possibilités à tous types de coureurs.

En ski de fond ce n'est pas le cas, et ce sport reste à ce jour un sport individuel" explique Skinstad.

"Il ne faut pas oublier que certaines fédérations, notamment en Norvège, distribue une bonne partie de l'argent des sponsors pour les clubs et les jeunes, alors qui va payer si on entre dans un nouveau systême ?"