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"Un public différent"
Tiril Eckhoff, trois fois victorieuse au Grand Bornand, est sans doute la fille étrangère la mieux placée pour évoquer le public Tricolore.
On se souvient que la Norvégienne était venue coiffer Justine Braisaz pour gagner le sprint, ceci dans un silence de cathédrale, devant une tribune d'arrivée qui n'avait visiblement pas jugé normal de l'applaudir.
L'affaire avait même fait la une du plus grand média dans son pays, la NRK. Les jours suivants, suite aux appels du speaker, les choses ont évolué dans le bon sens.
Ingrid Landmark Tandrevold, qui termine la première partie de saison dans le Top 3 mondial, donne elle aussi son avis.
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"Le public du Grand Bornand est très différent ce qu'on voit sur le circuit" avoue Tandrevold sur son podcast Kant Ut.
"Martin Fourcade a vraiment rendu le biathlon très populaire dans son pays. Il y avait vraiment beaucoup de monde.
Contrairement à l'Allemagne où ce sont les adultes et les plus âgés qui boivent de la bière et mettent l'ambiance, ici il y a beaucoup de jeunes. Par contre, ils soutiennent uniquement leurs biathlètes, c'est spécial et étrange.
Mais dans l'ensemble c'était très cool et un plaisir d'évoluer devant autant de monde."
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Sur ce même podcast Tiril Eckhoff partage le même constat :
"Quand je suis venue ici pour la première fois en 2013, il n'y avait pas grand monde. Six ans plus tard on a 60 000 fans sur la semaine.
"C'est vrai que le public soutient uniquement les siens et on pourrait même, en poussant un peu, avouer qu'ils applaudissent les fautes. Si les Norvégiens ratent une cible, ils triomphent.
Tout cela me fait penser à ce que l'on trouvait en Russie dans le passé.
En même temps, avec les biathlètes Français pas loin, on avait vraiment l'impression de participer au Tour de France cycliste avec les "allez, allez, allez" qui arrivaient de partout."
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Photo : Nordic Focus
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