Célia Aymonier est née le 5 août 1991, elle représente son club des Fourgs et le massif du Jura. Originaire d'une patrie qui vit pour le nordique, c'est donc tout naturellement qu'elle est montée très jeune sur les "planches".

« J’ai testé la glisse pour la première fois à 1 an avec mes patinettes, pas évident mais téméraire, je tente à 3 ans de monter sur mes premiers petits skis, ça me plait ! Chez nous, c’est une passion, un art, ou plutôt c’est naturel ».

« J’apprends ensuite la technique classique en grandissant avec mon papa. J’intègre le ski club des Fourgs, petit club du village mais riche de ses athlètes. A 10 ans je fais mes premières sorties en skating, ce n’est pas très naturel pour moi ! J’entre dans les regroupements benjamins, minimes du Doubs où Daniel Drezet et Sébastien Mouchet corrigent mes défauts.

J’entre ensuite aux regroupements régionaux sous la direction de Frederic Guyon et toujours avec Daniel et Seb, cela me plait beaucoup, il y a une super ambiance. Je teste le biathlon 2 ans en cadette, j’aime beaucoup cela, mais la passion du classique est plus forte je choisis le ski de fond. J’entre au lycée Xavier Marmier en section sportive , où je suivrai pendant 3 ans un bac S. Je suis actuellement depuis 2 ans au Pole France de Prémanon, où je concilie sport et études, cette structure nous permet vraiment de mener à bien ce double objectif. Je suis une école de Naturopathie, très enrichissante dans ma vie et dans mon sport. »

Sa dernière saison ne s’est pas déroulée aussi bien que prévue mais elle retiendra une première participation en coupe du monde lors de l’épreuve de La Clusaz. Un souvenir et une expérience inoubliables qui lui ont permis de se frotter aux meilleures mondiales et de mesurer le chemin qui lui reste à accomplir.

« Mon bilan est mitigé, mon principal objectif n’a pas été atteint, je voulais briller aux championnats du Monde, et la santé en a décidé autrement. C’est un vrai coup dur pour moi. Mais je relativise car j’accède pour la première fois au niveau de l’élite mondiale à la Clusaz, c’est une superbe expérience même si le format de course n’était pas idéal pour une junior. Je ressors enrichie de cette expérience et pleines d’étoiles et de rêves dans les yeux pour la suite. Ma saison OPA est satisfaisante, le niveau était élevé cette année, c’est super pour progresser et apprendre. Et je finis sur un titre à Méribel et 2 superbes places derrière une copine, une fille extraordinaire : Marion Colin redoutable lorsqu’elle est en forme et très belle skieuse, c’est parfait ! La boucle est bouclée. »

Un bilan en demi-teinte pour Célia mais tout de même de nombreuses compétitions réussies. Elle revient sur sa meilleure course de l’hiver et sur la moins bonne.

« Je dirais au niveau du cœur ce Ko sprint de Méribel, une victoire au panache et un titre pour le Massif Jurassien un peu malchanceux de ces championnats de France, avec notamment de jeunes athlètes prometteurs. 

La moins bonne c’est sans hésitation, la double poursuite maintenant dite « «skiathlon » des championnats du monde, où malade, dès les premiers mètres je sens que je suis vide d’énergie et je vois mes copines de l’OPA en tête à la bagarre avec l’élite norvégienne, c’est très dur pour moi, mais c’est la loi du sport ! »

Grâce à tes résultats tu intègres le groupe espoir et tu seras donc entrainé par Corine Niogret. C’est une énorme chance de progresser ?

« C’est évident, Corine est une grande figure du ski Français, elle a une expérience incroyable tout comme son palmarès qui fait rêver. C’est aussi très intéressant de travailler avec une femme. Nous serons aussi sous les ordres d’Olivier Michaud, qui pourra nous faire part de toute son expérience acquise jusqu’ici en coupe du monde. Nous avons donc toutes les cartes en mains pour progresser ! »

Quelles sont tes ambitions pour l’an prochain ? et pour la suite ?

« Je pense tout d’abord au plaisir, il faut que le ski et la compétition restent un plaisir. De plus, je passe un cap cette année, la concurrence est rude, ce ne sera pas facile, mais cela me motive d’avantage. Mes ambitions sont donc de progresser, techniquement et physiquement,  par rapport aux autres années pour bien passer ce cap et sur le long terme, le reste suivra j’espère… »