Johannes Boe : "Avec le temps, les victoires n'ont plus la même saveur"

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Présent jusqu'en 2026

Johannes Boe, que tout le monde annonce en grande forme pour débuter la saison, se dit encore très motivée par les quatre prochaines saisons. Il sera présent, c'est une certitude jusqu'en 2026, date des prochains JO.

A la veille du début de la première course de sa saison, il a répondu aux questions du site TV2 et notamment des émotions qu'il ressent au moment de gagner.

"Vous savez à Pékin, j'ai éprouvé beaucoup de joie avec mes médailles d'or, mais probablement, depuis plusieurs années maintenant, la véritable euphorie des victoires s'est estompée.

Je ne trouve pas ça étrange. Plus vous ressentez quelque chose, moins il évoque d'émotion et avec le temps les victoires n'ont plus la même saveur.

Parmi tous ceux qui ont remporté un certain nombre de courses en coupe du monde, personne ne dira que la dernière victoire est aussi bonne que les cinq premières.

Je ne ressentirai plus jamais les mêmes sentiments que lors de mes débuts. Je trouve toujours les succès très agréables, mais maintenant c'est plus un sentiment de satisfaction, de calme et de sérénité calme, qui valide le travail effectué avant et pendant la course." a déclaré le Norvégien.

Apaisé depuis qu'il est devenu père de famille, apaisé également depuis son objectif olympique accompli, Johannes Boe est presque devenu un vieux sage.

" Si maintenant je suis comme Martin Fourcade, alors à un moment donné un jeune Johannes viendra, commencera à progresser sérieusement et finalement me dépassera. C'est toujours comme ça dans le sport.

J'espère juste qu'il s'écoulera le plus de temps possible avant qu'un mec de 19-20 ans n'apparaisse et balaie tout le monde."

Des paroles et un recul qui pourraient laisser penser à une certaine baisse de motivation mais c'est loin d'être le cas, rassurez vous. Ce champion hors norme n'est pas du genre à plaisanter dès qu'il enfile un dossard.

"Je pense que faire du biathlon et de la compétition sont incroyablement amusant. Chaque année, je l'apprécie et le savoure de plus en plus.

C'est génial de pratiquer notre sport avec autant de monde dans les tribunes, c'est super lorsqu'un pays en bat un autre dans les relais ou dans les courses individuelles.

Ces compétitions vont me manquer quand je prendrai ma retraite. Je pourrais vraiment continuer pendant de nombreuses années mais ma motivation sera présente, c'est certain jusqu'en 2026. 

Mais un jour tout doit se finir." conclu celui qui chassera un 4e gros globe de cristal cet hiver.