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La réaction de Martin Fourcade

Légende de la discipline, membre Français au Comité International Olympique, représentant des athlètes pour les JO 2024, Martin Fourcade, avec son expérience et ses nouvelles missions, est devenu une voix qui compte.

Interrogé aujourd'hui par le site du Dauphiné, à propos de l'arrivage de neige, par camions, sur le site du Grand Bornand qui accueillera la coupe du monde dans quelques jours, il a donné son avis.

"Les images sont fortes, elles sont marquantes. Elles sont difficilement entendables et défendables. J’étais au Grand-Bornand le jour de la manutention de la neige et ce sont des images qui interpellent.

Une fois que j’ai dit ça, est-ce qu’il y a tout à jeter ? Je ne pense pas. Il y a des évolutions qui sont nécessaires. Est-ce qu’il y en a qui sont en place ? Oui." indique t'il.

Martin Fourcade se montre ensuite surpris des réactions suscitées alors que la technique du snowfarming est utilisée par tout en Europe sans que cela ne crée la moindre polémique.

C'est d'ailleurs assez étonnant que ce "montagne bashing" se déroule en France, un pays qui a une très faible culture ski (hors départements concernés) comparé aux pays voisins et Scandinaves; ceci expliquant probablement cela.

« Il y avait du snowfarming à Konthiolati la semaine dernière, il y en a en Autriche cette semaine. Et il n’y a pas du tout d’émoi national autour de cette pratique.

"En France, on a une très forte sensibilité. La neige est un symbole fort. J’ai l’impression que tout ce qui touche à la neige est un peu comme l’ours polaire qui voit sa banquise fondre. Ensuite, il n’y a pas grand-chose d’entendable après avoir vu les images.

Mais quand j’essaie de rationaliser : on parle de 3000 litres de gazole, même si c’est 3000 litres de trop.

C’est exactement le même dispositif technique mis en place par la mairie du Grand-Bornand pour déneiger la commune quand il y a des chutes de neiges de 50 cm. Ce qui est le cas plusieurs fois dans l’hiver.

Certes les images sont marquantes, mais c’est 0,8 % du bilan carbone de l’événement quand 83 % est lié au transport des passagers et des participants."

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Martin Fourcade, au cours de cet interview, à lire ICI, évoque également une société qui évolue vite, la sensibilité des athlètes, l'aspect financier pour l'organisation, les retombées mécaniques et même l'avenir du ski.

"Je pense qu’il y aura des adaptations, des évolutions. Ma sensibilité personnelle est que le sport d’hiver n’est pas terminé dans 10-20 ans comme on peut l’entendre parfois dans des discours qui sont à mon sens extrémistes. »