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Fou, fou, fou
Nous n'étions pas encore remis du quadruplé historique réussi hier par Fourcade, Desthieux, Fillon-Maillet et Jacquelin, que cettte épreuve féminine débutait, sous les rafales, dans la nuit Suédoise.
Relaxés, nous nous installons confortablement pour suivre cette deuxième course féminine de l'hiver sans jamais imaginer un tel dénouement. Bien évidemment nous avions un oeil attentif sur les Françaises, parties logiquement comme outsiders.
Comme hier lors du 20km masculin, cette neige mouillée et froide convenait parfaitement à nos techniciens qui purent à nouveau offrir des skis ultra rapides à nos biathlètes.
"Sur ce type de neige, on sait faire" expliquait mercredi Grégoire Deschamps, le responsable technique. Et deux filles vont venir surprendre les meilleures mondiales.
Deux Savoyardes des Saisies vont surgir, de nulle part pour l'une d'entre elle, d'une bonne période pour l'autre, pour signer ce soir un doublé fabuleux. Un résultat, on se doit de le dire aussi, totalement inattendu.
Près de quatre ans après le doublé Dorin-Habert - Bescond lors des mondiaux d'Oslo en 2016, revoilà notre équipe féminine au sommet. Ceci au lendemain d'un quadruplé historique.
WOW ! En lançant la saison sur de telles bases, nous allons finir par devenir exigeants avec ce groupe France étincelant, qui aura illuminé à vie cette première étape de la coupe du monde 2020.
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Incroyable Braisaz
Classée seulement 83e du sprint disputé dimanche, on la pensait en difficulté mentale, toujours dans un certain doute, en délicatesse avec son tir.
Le premier tir conforte notre analyse avec deux minutes de pénalité d'entrée, venues, pense-t'on à cet instant, doucher ses espoirs de bien figurer. Mais il n'en était rien... car la Savoyarde s'est ensuite fait violence.
Elle choisit de rester concentrée, dans sa course, car les skis et les jambes répondent très bien. Et comme par miracle sa précision revient. Touchée par la grace, Braisaz va réussir trois sans-faute à la suite, chose qui n'était pas arrivée depuis une éternité.
Et sur les skis, c'est une bombe! Une Justine revenue à son niveau physique du Grand Bornand (victoire sur le mass-start) pour venir chercher, telle une tornade, la deuxième (et on l'espère, pas la seconde) victoire de sa carrière.
9e podium en carrière pour une Justine affutée comme jamais. Les frissons nous parcourent encore tellement son succès fait plaisir, tant cette victoire semble venir de loin.
Cerise sur l'immense gâteau, sa camarade de club des Saisies, Julia Simon, qu'elle côtoie depuis leurs 5 ans, termine sur le podium.
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Congratulations to @FedFranceSki Justine Braisaz, Ukraine’s Yuliia Dzhima and another French Julia Simon who proved to be the best in challenging #OST19 conditions. Don’t forget that you can rewatch the entire individual competition on https://t.co/MSJYx30KUx pic.twitter.com/Tx4FEQWBV9
— IBU World Cup (@IBU_WC) December 5, 2019
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Superbe Julia Simon
La révélation de la saison dernière au sein de l'équipe de France, 23 ans comme Braisaz, avait repris la saison sur une bonne dynamique. Pleine d'ambition et de caractère, cette biathlète est une éternelle insatisfaite...
Elle fait de la compétition à ce niveau pour réussir les plus beaux exploits, et n'est pas venue en coupe du monde pour épiler des kiwis.
Aujourd'hui, dans l'aire de départ, on a pu voir toute sa détermination sur son visage. Dès le premier tir, elle attaque les cibles de manière assez agressive, sans jamais douter.
Comme pour sa coéquipière, les skis fonctionnent parfaitement, la tête et les jambes aussi. Après les trois-quarts de course, Julia Simon joue la gagne avec un sans faute, comme Haecki et Tandrevold.
Son dernier tir sera plus compliqué car pour la première fois de sa jeune carrière, elle entrevoit la gagne et la tension l'envahit. Impossible de ne pas y penser, comment pourrait-on lui faire un quelconque reproche.
Elle quittera cet ultime exercice debout avec deux erreurs avant de donner ce qui lui reste dans la dernière boucle. Elle terminera elle aussi avec un 18/20, à 17sec de sa copine d'équipe.
A la clé, un premier podium en carrière et des souvenirs inoubliables. Ce jeune duo est fou ! Merci les filles pour toutes ces émotions...
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Yulia Dhzyma entre les Françaises
Il y a tout juste un an, l'Ukrainienne de 29 ans remportait le 15km de Pokljuka. Excellente tireuse, elle a failli ce soir refaire le même coup en partant avec un dossard élevé, et sans doute un peu moins de vent.
Toujours devant après le dernier tir, on ne va surtout pas lui en vouloir d'avoir perdu du temps sur la dernière boucle. On ne va pas la détester car Justine Braisaz est passée devant, même si, on devient difficile :-), Dhzyma viendra coiffer Simon pour la seconde place.
Chapeau à l'Ukrainienne, quant à nous, on va se "contenter" de ce presque doublé... mais surtout de cette semaine fabuleuse et historique pour le biathlon Français ! La saison est lancée sur des bases absolument énormes, au point que l'on se demande déjà s'il sera possible de faire mieux !
On n'aura pas toutes les semaines les meilleurs skis du circuit, ni les planètes aussi bien alignées sur chaque course... alors profitons-en !
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Ingrid Landmark Tandrevold, née la même année que nos deux héroïnes du jour, avait la victoire au bout du fusil sur son dernier tir.
La Norvégienne va rater une seule cible, ce sera trop face aux fusées bleues, mais suffisant pour se classer 4e et signer la 3e meilleure performance de sa carrière.
Cinquième place et meilleur résultat en carrière pour la Russe Larissa Kuklina, très belle 6e place pour la rapide Helvète Lena Haecki, autre fille à la lutte pour la victoire avant l'ultime passage face aux cibles.
Dorothea Wierer, leader du général, termine 7e à 1min08 avec un 17/20. Lisa Vittozzi se classe 9e, Hanna Oeberg 10e, Marketa Davidova 11e, Denise Herrman 18e et Marte Roeiseland 19e.
Côté françaises, Chloé Chevalier se classe 26e, Célia Aymonier 59e, Anais Bescond 61e et Caroline Colombo 72e.
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Prochaines épreuves : les relais samedi et dimanche avec des Tricolores encore au top ?
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Les classements de la coupe du monde ICI
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Photo : Nordic Focus
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