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Décryptage

Le 1er décembre, le navigateur Kévin Escoffier voyait son IMOCA se briser en deux à plusieurs centaines de milles du Cap de Bonne-Espérance (Afrique du Sud).

Seul, au milieu de l’océan glacial, affrontant les 40e rugissants, le skipper a déclenché sa balise satellite de détresse COSPAS-SARSAT (utilisant notamment des données de la constellation satellitaire européenne Galileo) point de départ d’une chaîne de secours à qui il doit la vie.

A partir du moment où Kévin Escoffier voit son bateau prendre l’eau, tout va très vite, il ne se passera que 4 minutes entre l’entrée de l’eau dans son navire de course et son embarquement sur son radeau de survie.

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Le skipper de PRB n’aura eu le temps que :

• D’enfiler sa combinaison TPS, une combinaison le préservant de l’hypothermie en cas d’immersion dans l’eau froide, elle remplace également le gilet de sauvetage puisqu’elle assure la flottaison et le retournement sur le dos du naufragé,

• De déclencher l’une de ses balises de détresse COSPAS-SARSAT avant de monter à bord de son embarcation de sauvetage.

Un déclenchement stratégique qui a permis aux équipes sur terre de se mettre en ordre de marche pour lancer les secours et organiser le sauvetage pleinement réussi du skipper chevronné.

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Créé pendant la guerre froide, par la France, le Canada, les États-Unis et l’URSS, le Programme Cospas-Sarsat développe et opère un système de détection, de localisation et de transmission par satellites d’alertes de détresse pour la recherche et le sauvetage (Search and Rescue, SAR). 

Cospas-Sarsat fournit à la communauté internationale des données de localisation précises et fiables, pour assister les opérations de recherches et de sauvetage, en utilisant des instruments spatiaux et des installations au sol pour détecter et localiser les signaux des balises de détresse.

L’organisation internationale est présidée par la France depuis juillet 2020.

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Depuis 1982, le système Cospas-Sarsat a permis de sauver plus de 50 000 personnes dans plus de 15 000 situations de détresse.

En 2019, 2 774 personnes ont été sauvées dans le monde grâce aux systèmes COSPAS-SARSAT au cours de 1 032 opérations de Recherche et de Secours.

Cet évènement permet de souligner l’apport remarquable du nouveau système MEOSAR de Cospas-Sarsat.

Le MEOSAR utilise des satellites en orbite moyenne des constellations Galileo (Europe), GPS (US), Glonass (Russie). Le service SAR Galileo porté par la Commission Européenne y contribue très significativement.

Les signaux de détresse émis par la balise française du navigateur ont été transmis par le centre de contrôle français de la mission Cospas-Sarsat (FMCC) au CROSS Gris-Nez, centre de coordination et de sauvetage qui assure le rôle de point de contact maritime international, en charge du suivi du Vendée Globe.