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Triplé, quadruplé, quintuplé

Ces mondiaux de biathlon, version 2024, se résument pour l'instant à l'écrasante domination de deux équipes, les féminines Tricolores et le groupe masculin Norvégien. Pour les autres, il faut se contenter des miettes, et encore.

Après le triplé Laegreid, J.Boe, Christiansen sur le sprint, on va retrouver ces monstres du biathlon aux avants postes sur la poursuite, accompagnés par l'inévitable Tarjei Boe et parfois, par Johannes Dale.

Très vite, on sent le multiple champion du monde Johannes Boe dans un grand jour sur les skis et il va le montrer en prenant la tête dès le premier tour. Ensuite, le boss va rater trois cibles sur les deux passages au tir couché.

Sympa, il permet à Laegreid, Christiansen et à son frère de revenir à ses côtés pour la deuxième partie de course. Le vainqueur du sprint va ensuite céder un peu de terrain et laisser le trio se jouer le titre sur le dernier tir debout.

Et là, boum, boum, boum, boum et re-boum, le patron, le leader de la coupe du monde, l'homme aux 17 titres mondiaux, fait une démonstration. Avec la sang froid d'un champion hors normes il sort Christiansen du jeu, pendant que son ainé rate quatre cibles.

Tout sourire, le Johannes Boe s'en va vers la gloire au cours d'un dernier tour sans histoire. Derrière, le métronome Sturla Laegreid, impressionnant de ressource, s'offre Christiansen dans la dernière boucle pour venir prendre l'argent.

Johannes Dale termine 4e, Tarjei Boe 5, tout cela pour un monstrueux quintuplé. On ajoute la 8e place de Stroemsheim et on note les absences de Soerum, deux podiums cette année en coupe du monde, et de Botn, capable d'exploser tout le monde lui aussi.

N'en jeter plus, cette Norvège masculine est tout simplement formidable. Et dire que certains journalistes, ils se reconnaîtront, parlaient samedi sur la première partie du sprint d'une équipe en difficulté ! 

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La douche froide pour les Tricolores

Si il y a une équipe en difficulté c'est bel et bien l'équipe de France.

Certes le sprint avait apporté son lot de promesses avec l'excellent Eric Perrot 4e et des déclarations ambitieues signées Quentin Fillon Maillet, surtout, et Emilien Jacquelin.

On parlait de podium, de médaille et même de victoire mais la réalité est venue rattraper tout le monde. Comment espérer jouer un Top 3 aux mondiaux lorsqu'on manque six cibles sur 20 au tir ? C'est impossible.

Alors le bilan de cette poursuite est évidemment mauvais avec Fillon Maillet 11e à 2min11, Jacquelin 13e et Perrot 14e, tous avec un tout petit 14/20 au tir. Un trio qui s'est, il faut le dire, planté.

Seul Fabien Claude, parti sans pression depuis la 26e place va réussir une grosse course, en revenant au 10e rang grâce à un 20/20 mais le mal était fait depuis le sprint.

Cette poursuite, disputée sous des trombes d'eau, se termine en douche froide pour le groupe France, pour ne pas dire en douche glacée.

Il faudra être costaud pour s'en relever et aborder la deuxième semaine, qui proposera un 20km et un mass-start, malgré tout, avec confiance.

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Le classement complet ICI