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Constat terrible pour le ski de fond

Depuis plusieurs décennies le fameux week-end d'Oslo attire des dizaines et des dizaines de milliers de fans en bord de piste. Certaines années on a même dépassé les 100 000 spectateurs en bord de piste.

Mais ces dernières années, l'assistance est en chute libre. Après les hivers covid, c'est désormais l'absence des fondeurs Russes qui privent la discipline de tout son intérêt, laissant les Norvégiens tout gagner.

Et les spectateurs ne sont pas dupes, cela ne les intéresse plus de voir les leurs triompher sans gloire. 

Certes samedi et dimanche il y avait tout de même un peu de monde dans la forêt, surtout des jeunes venus s'alcooliser et pour certains de bagarrer, mais même la tribune principale n'était pas remplie.

Après la course, plusieurs athlètes ont exprimé leur surprise. "C'est généralement bien mieux que ça, même lorsque nous courons le dimanche" a déclaré Leo Johansson à Expressen.

"Ce matin, lors de l'échauffement, il n'y avait même pas une seule personne. C'était extrêmement calme mais plusieurs facteurs pourraient jouer un rôle important.

C'est dimanche, il y a du mauvais temps, un départ anticipé... et une gueule de bois." ajoute Jens Burman, qui ferait mieux de parler de l'absence durable de la 2e meilleure nation du monde pour expliquer ce flop.

Même le grand Petter Northug était dépité :

"Cela a provoqué une tristesse et une grande déception dans mon cœur de skieur de fond de traverser la piste ce matin. Il y avait très peu de monde, et ce n'est pas quelque chose que nous souhaitons pour cette course."

Maurice Manificat, qui fêtait sa dernière course en carrière, a lui aussi fait part de ses regrets sur le site Nordic Magazine : "Le public n'était pas nombreux et ce n'était pas le Holmenkollen que j'avais eu la chance de vivre dans le passé. Il n'y avait pas l'ambiance que j'avais imaginé."

Suite à ce nouveau flop, qui nous attriste profondément, chacun tente de chercher une solution en parlant de programme à modifier, de ceci ou de cela, mais tous pourront se creuser la tête autant qu'ils veulent, rien ne fonctionnera.

Il faut regarder la réalité en face, stopper l'hypocrisie et comprendre que les fans historiques ne reviendront jamais.

En l'absence de la Russie, seule nation capable de rivaliser avec la Norvège, avec un nombre de sprints devenus aberrant, et des 20km ou 50km avec un départ groupé, ennuyeux au possible, et l'absence du format le plus sympa, la poursuite, on l'a déjà écrit 100 fois : la discipline s'est tirée une énorme balle dans le pied.

Pour ne rien arranger, il fait savoir que le président actuel de la FIS, Johan Eliasch se fiche totalement du ski de fond. La révolte ne pourra venir que des fondeurs eux mêmes, et c'est pas gagné !

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Ne vous inquiétez pas l'an prochain cela ira beaucoup mieux car les ténors aux commandes de la discipline, au sein de la FIS, ont tout simplement rayé l'étape d'Oslo du calendrier de la coupe du monde !

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