Le docteur Michele Ferrari n'a plus bonne publicité. Soi-disant préparateur des sportifs de haut niveau, il a tout simplement "dopé" des dizaines de champions depuis de nombreuses années. La Gazzetta Dello Sport révèle tout cela dans son édition de jeudi.

Le systême Ferrari va probablement être entièrement démonté par le procureur de Padoue Benedetto Roberti. Celui-ci était déjà à l'origine de l'enqûete de l'USADA contre Lance Armstrong et il semble cette fois avoir découvert une autre affaire encore plus grosse.

Roberti enquête depuis deux ans sur Ferrari et il aurait réussi à prouver l'existence d'un réseau de dopage, de contrebande, de blanchiment d'argent et d'évasion fiscale pour un total avoisinant les 30 millions d'euros.

On retrouve dans ce vaste trafic un très grand nombre de cyclistes sur toute la période allant de 2008 à 2011 avec des noms avancés par le quotidien la Gazzetta Dello Sport. Scarponi, Menchov, Gusev, Pellizoti ou encore Karpets, seraient impliqués mais l'enquête pourrait concerné une vingtaine d'équipes professionnelles.

"L'enquête de Padoue risque de provoquer un tsunami" écrit la Gazzetta qui cite encore les noms du marcheur Italien Schwarzer, qui a récemment avoué se doper. Le quotidien parle aussi de triathlètes et de biathlètes qui ont fréquenté Ferrari durant ces dernières saisons.

Ce réseau qui avait des ramifications à Monaco, en Suisse et en Espagne, risque de faire encore beaucoup parler de lui au fur et à mesure que l'enqûete avancera. 

A ses clients sportifs, Michele Ferrari offrait un service complet avec l'assistance pour les contrats, la préparation physique et médicale, l'assistance juridique en cas de contrôle positif ou de procédure disciplinaire.

«Avec l'aide de son fils Stefano et Scimone (agent sportif), il poussait les coureurs à acheter des produits interdits (dont l'EPO) et à adopter des procédés interdits pour influencer leur rendement sportif», précise le quotidien sportif italien. Des faux contrats d'image permettaient notamment l'évasion fiscale et la dissimulation des sommes utilisées pour le dopage. 

Mais apparemment certains ont du souci à se faire car le procureur Benedetto Roberti n'est pas du genre à lâcher sa proie.

Photo : Nordic Focus