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Une défense convaincante

Therese Johaug et son avocat ont visiblement apporté des preuves tangibles à leur témoignage. Achat de la crême incriminée avec présentation du ticket de caisse, la pharmacien Italienne qui confirme ce seul achat.

Tout cela avec des dates de prescritions précises et surtout des faibles doses de Clostébol retrouvées dans les urines de la fondeuse. Des doses qui ne permettent pas de parler d'un dopage pour améliorer les performances.

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Une punition pour la forme

Cette affaire, devenue nationale en Norvège, ne pouvait pas se terminer sans une suspension. L'agence anti-dopage Norvégienne a tout de même retenu une faute de la part de Johaug.

Même si elle semble faire preuve de bonne foi et donner la faute à son médecin qui a tout pris sur lui, elle restait responsable de ce qu'elle prend comme médicaments.

Résultat : on lui inflige une suspension de deux mois, sans doute la peine minimale, en attendant un jugement définitif qui interviendrait dans quelques semaines, voir quelques mois.

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Suspendue jusqu'au 18 décembre (sanction provisoire)

Therese Johaug pourrait reprendre la compétition juste après l'étape de La Clusaz et débuter sa saison sur le Tour de Ski. Une peine qui lui permet de continuer à croire au général.

La Norvégienne, pour qui certains parlaient de 1, 2 ou 4 ans de suspension, pourrait ensuite préparer les mondiaux de Lahti et remonter très vite sur les podiums.

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Appel demandé et enqûete plus poussée

"Pour moi c'est une sanction beaucoup trop lourde, je suis innoncente et nous allons faire appel pour demander un acquittement total" a avoué Johaug ce matin dans un communiqué de presse.

"Nous demandons un examen encore plus approfondi de la question et un second jugement aussi vite que possible".

L'appel sera examiné prochainement mais après ces investigations supplémentaires, la gagnante du globe 2016 pourrait bien être sanctionnée sur une période beaucoup plus longue.

Si l'affaire n'est pas encore terminée en date du 18 décembre, la procédure entraînera automatiquement une nouvelle suspension de deux mois, et ainsi de suite.

La possibilité de voir la fondeuse suspendue tout l'hiver existe toujours.

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Une sanction qui va faire parler

Martin Sundby suspendu deux mois en plein été, Therese Johaug reçoit la même punition pour prise de Clostebol (stéroïdes), voilà qui prête à confusion.

Beaucoup vont accuser la Norvège de complaisance envers ses fondeurs afin de protéger un pan de l'économie nationale. Evidemment derrière ces fondeurs les enjeux économiques sont énormes.

On n'accusera évidemment pas l'agence anti-dopage Norvégienne de partialité mais imaginez les cris si Sundby et Johaug seraient russes ?

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Crise de confiance

Ces deux affaires auront de toute façon fait beaucoup de mal au fond Norvégien. A l'étranger mais aussi à l'intérieur du pays ou près de 25% de la population (selon un récent sondage) avoue avoir perdu confiance en cette équipe.

En même temps de gros sponsors de la fédération, comme Spare Bank, commence à le prendre très mal et s'interroger sur la poursuite de contrats très lucratifs, plusieurs millions d'euros sur 4 ans.

Pour remonter la pente et retrouver une hypothétique virginité, l'équipe de Norvège n'aura plus le droit à l'erreur.

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Le silence de la FIS

Pendant ce temps la Fédération Internationale de Ski n'a pas dit un mot, laissant les Norvègiens se débrouiller avec cette affaire.

Les punitions frappant Sundby et Johaug allant sans doute dans son intérêt, ce n'est pas aujourd'hui qu'elle va s'insurger contre la Norvège, la nation phare des sports d'hiver.

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Le communiqué de presse de l'agence anti-dopage Norvégienne ICI

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Photo : Nordic Focus

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