Marie-Laure Brunet a repris l’entrainement au début du mois de mai avec au programme du vélo, de la course à pied, de la marche en montagne et de la musculation.

Elle reprendra le le tir courant mai car sa carabine est actuellement à Prémanon entre les mains de Franck Badiou car son canon est semble-t-il pas assez performant. Les tests de cartouche dans un tunnel réfrigéré ont révélé que son canon ne groupait pas correctement les balles. Un changement s’impose afin que tout rentre parfaitement dans l’ordre.
Son palmarès aura bien grandi en 2009 avec trois titres de championnes de France seniors, un podium en coupe du monde en Norvège, une médaille de bronze en relais lors des mondiaux et bien sur sa magnifique médaille d’or obtenue en Corée avec l’équipe de France de relais mixte.
A seulement 21 ans, Marie-Laure Brunet fait maintenant partie des meilleures spécialistes de la planète .
Tu termines la saison en beauté avec notamment ton premier podium en coupe du monde, l’hiver est réussie n’est ce pas ?
« Oui c’est vrai que l’hiver s’est globalement bien passé, je suis assez satisfaite des résultats et surtout de ce que j’ai appris tout au long de la saison. Mon premier podium individuel m’a énormément fait plaisir, je l’attendais et je l’ai eu, maintenant espérons qu’il y en ai beaucoup d’autres !! »
Pourtant le début de saison était bien difficile avec un mois de décembre compliqué pour l’ensemble de l’équipe de France qui courait alors après des places dans le top 20 , comment expliques tu ce départ poussif ?
« Je pense qu’on a beaucoup porté d’attention à ces places qui est étaient moyennes pour l’ensemble. Seulement, c’est juste que les leaders étaient un peu en retrait pour des raisons que l’on connait, mais nous les plus jeunes on était dans les rails, et on a su monter crescendo... »
Heureusement les résultats se sont arrangés en janvier avec deux top10 que tu réalises à Oberhof, devant des dizaines de milliers de fans. Comment as-tu vécu cette folle semaine ?
« C’était après la trêve de noël, j’étais rentrée chez moi dans les Pyrénées, ça m’a beaucoup fait de bien, je suis revenue sur le circuit « regonflée à bloc ». A Oberhof je me suis vraiment fait plaisir, le public allemand et vraiment motivant pour nous, et c’est que du bonheur de courir et de performer là bas. Ces 2 tops 10 n’étaient pas une surprise, néanmoins ils m’ont aidé pour la suite de la saison. »
GroupEnsuite c’est les mondiaux en Corée avec une 7e et une 8e place, tu ne passes pas loin des médailles individuelles sur des pistes qui te conviennent bien. Comment juges tu tes mondiaux ? Des regrets ?
« Les mondiaux en Corée étaient très spéciaux, notamment les conditions d’enneigement, le manque de public... Mais une fois que les compétitions ont débuté je me suis plongé dedans, même si ça ne s’est pas vu sur le sprint ! c’est à partir de la poursuite que je me suis "libérée", et tout s’est bien enchainé derrière, on fait 2 médailles (1ere en relais mixte, 3e au relais dames), mes places individuelles ont été correctes, même si sur l’individuel je passe à coté du dernier tir...
Je n’ai une fois de plus pas eu de regrets, car le sport c’est ça, on ne parvient pas toujours à maitriser nos émotions, mais les courses, peu importe le résultat, apportent toujours si on arrive a tirer les bonnes leçons. »
Changement de continent et retour du public à Trondheim et là tu cartonnes avec tes meilleurs résultats de l’hiver avec pour débuter la semaine une 6e place au sprint ?
« Trondheim a été une super semaine pour moi et les filles en général. 3 courses 3 podiums avec 3  filles différentes... La 6eme place au sprint m’a donné l’envie d’aller jouer devant le lendemain. Je savais qu’elle allait m’aider à atteindre le podium si je l’utilisais à bon escient... »
Et cerise sur le gâteau, le lendemain c’est ton premier podium en carrière, une 3e place en Norvège sous les yeux de fans connaisseurs. C’est la récompense de ton travail et des sentiments merveilleux ?
« C’était une belle récompense pour moi ce premier podium, je l’ai savouré et il m’a donné le gout à en refaire ! Ce jour là j’avais une super paire de ski, et les techniciens avaient mis le paquet comme à chaque fois, c’était aussi une façon de remercier tout le staff.
Un podium c’est beaucoup et rien à la fois, maintenant c’est à moi de jouer pour aller en chercher d’autres. »
L’équipe de France féminine nage alors en plein bonheur avec Sandrine, Sylvie et Marie qui montent aussi sur un podium, quelle différence avec ce mois de décembre décevant. Qu’est ce qui a changé en quelques mois ?
« Je n’aime pas ce genre de polémique, vous savez comme moi que le sport de haut niveau est ingrat. Parfois tout nous réussit et d’autre fois on peut être confronté à la difficulté. Je pense que ce qu’il faut retenir c’est le positif, les bons moments et qu’il faut continuer à bosser dur. Quand on est dans l’échec on ne le fait pas exprès. »