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UN DÉPART RAPIDE

La sortie de Saint-Étienne : 7 km de bitume sur lesquels il ne faut pas emballer la machine et profiter sans excès de l’euphorie ambiante. Un départ tout droit et bien large évite les bousculades.

Pour ceux qui veulent éviter les ralentissements par la suite dans les premiers chemins, c’est l’occasion de s’extirper du ventre mou du peloton. 

 

LA MONTÉE SUR SORBIERS

Après le grand carrefour de la Talaudière, sécurisé par la gendarmerie, on attaque les choses sérieuses avec la longue montée illuminée sur Sorbiers (c’est encore du bitume).

Si ce n’est pas déjà fait, c’est l’occasion de se mettre dans sa bulle et d’adopter le rythme du « centbornard ». Ne vous mettez pas déjà dans le rouge. 

 

BIENVENUE AU CŒUR DE LA SAINTÉLYON

À la sortie de Sorbiers, les choses se gâtent. L’obscurité est désormais totale, les côtes se font raides et on foule les premiers sentiers. Ce premier contact avec la boue et les flaques n’est pas des plus agréables et augure un vrai changement d’ambiance.

La progression sera désormais plus compliquée. Jusqu’à St Christo, c’est une alternance de montées et descentes, sur chemins ou quelques portions routières jusqu’au Col de la Gachet.

Prenez le temps d’admirer le spectacle : le long serpent de lumière s’est déployé. Vous voilà au coeur de la Saintélyon. Au loin, les lumières de St-Christo, 1er ravitaillement et véritable fourmilière.

Chaude ambiance (attention, ne zappez pas forcément ce ravitaillement, car vous trouverez le prochain à Sainte-Catherine, 12 km plus loin). 

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LES CRÊTES

À la sortie de Saint Christo, vous emprunterez cette année le secteur de la Font du Loup, qui avait été envisagé pour la soixantième édition mais n’avait pas pu être mis en oeuvre à cause de la neige trop abondante.

Ce secteur commence par un parcours en balcon au dessus de la vallée du Gier, se poursuit par un joli passage en sous-bois, avant d’attaquer une montée caillouteuse qui vous ramène au niveau de Prassaint, sur le parcours habituel.

Deux descentes en sous-bois séparées par un court passage sur route conduisent au méchant raidard de Conjarenton puis à la Croix de Bicoury.

Vous prendrez ensuite un single à droite pour attaquer une montée caillouteuse jusqu’au Crêt Reynaud, un bon sentier dans les cultures (ornières) puis en sous-bois nous emmènent vers les Hauts de Moreau. 

 

LA DESCENTE VERS SAINTE CATHERINE

On reste ensuite sur les crêtes et le GR avant d’apercevoir pour la première fois au loin les lumières de Lyon, en entamant la descente vers Sainte-Catherine qui peut s’avérer particulièrement piégeuse (attention aux appuis), et doit être appréhendée avec calme et maîtrise.

Ce serait trop bête que l’aventure s’arrête ici. Vous arrivez à Sainte-Catherine, coeur de la SaintéLyon, Prenez le temps de faire une petite pause. Vous n’avez fait qu’une petite trentaine de km.

 

INTO THE WILD

À la sortie de Ste Catherine, vous attaquerez directement la remontée vers Brèle Fer, une grimpée assez sérieuse. Fini le zig-zag qui permettait de monter en pente douce. L’entrée en matière de la Saintéxpress sera donc plus sévère.

Un changement majeur : Cette année, pas de passage au célèbre Bois d’Arfeuille.

Vous quitterez le parcours habituel à Brèle Fer, pour attaquer une longue bosse pas toujours très roulante, suivie d’un passage plat en terrain découvert, et d’un court passage sur route qui vous mènera à la descente du Grand Mont (difficulté comparable au Bois des Marches pour les habitués !).

Puis, vous enchaînerez avec la montée vers le Signal de Saint-André (point culminant de toute l’histoire de la Saintélyon avec ses 930m d’altitude). La descente vous ramènera à l’entrée du Bois des Marches. 

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LA LONGUE APPROCHE SUR SOUCIEU

Après le bois des Marches et le passage au ravito de Saint Genoux- Chaussant, plus exigu, on remonte par le bois du Pindoley puis on attaque le bois de la Gorge qui débute par une descente un peu piégeuse suivie d’un agréable chemin en sous-bois.

Ce secteur se termine par une belle montée en lacets de 400 m. Suivra le secteur du ruisseau des Levées. La descente est cool mais la remontée l’est beaucoup moins, même si elle se termine sur la route et par des pourcentages nettement plus cléments.

A Cornavent, il faudra tourner à droite avant d’attaquer la descente du Bois Bouchat, d’une technicité comparable au Bois de la Gorge, et se terminant par un joli single de 400 m. On rejoint ensuite Soucieu-en-Jarrest par un large chemin puis une petite route.

Ouf. ! Un petit arrêt dans le gymnase chauffé ne sera pas de trop.

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GARE AU GARON

Le secteur du Garon commence par le sévère passage du gué du Furon, à la sortie du single de la Gerle.

Vous descendrez directement sur le Garon par la descente de Raze Bagnon (parcours 5 étoiles si le terrain est humide - ok on pourra peut-être installer une corde…. ) en bas de laquelle un petit passage sur route vous emmènera en bas du Chemin des Lapins.

Vous rejoignez ensuite le goudron et la lumière à l’entrée de Chaponost, avant d’accéder au dernier ravitaillement du parcours. À ne pas zapper si vous êtes sur la réserve. A la sortie du ravito, on entre dans le parc du Boulard sur des allées goudronnées et éclairées, du moins au début.

On retrouve ensuite la terre et l’obscurité en longeant l’étang, avant une zone spongieuse le long du ruisseau. On saute le ruisseau au moyen d’une passerelle improvisée, et on sort du parc par un étroit boyau en pente, humide, caillouteux, et dont les deux derniers mètres sont particulièrement raides.

Vous alternez ensuite entre petites routes, sentiers boueux, et traversées de vergers. Soyez vigilants sur le fléchage, les changements de direction sont fréquents avant la descente sur Beaunant. 

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FINAL BRUTAL MAIS GENIAL

La dernière côte du parcours, redoutée et redoutable, grimpe d’abord le long du majestueux aqueduc romain, magnifiquement préservé, à 16 puis 18 % sur plusieurs centaines de mètres, avant de s’adoucir progressivement.

Profitez-bien du dernier passage nature dans le parc aventure de Sainte- Foy les Lyon, qui commence par une longue descente sur escaliers de bois avant une courte mais âpre remontée avant de retrouver le bitume et les balcons de la Mulatière.

Les 200 marches du Chemin du Grapillon achèveront les quadriceps. Mais, au détour d’une ruelle, des vues superbes sur Fourvière scintillante, sur le quartier de confluence ou sur le monumental et futuriste musée des Confluences vous rendront le sourire.

Et bien sûr l’arrivée directe dans la sublime Halle Tony Garnier, au pied des gradins, juste après la traversée du très beau Pont Raymond Barre ! Frissons assurés pour un final grandiose qui vous offrira tout le confort mérité après votre “petite” escapade nocturne ! 

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