Grâce à ses magnifiques résultats enregistrés l’an passé, Laure Barthélémy s’est hissé parmi les meilleurs spécialistes mondiales notamment en sprint ou elle est maintenant capable de jouer une place en finale lors de chaque course.

4e du sprint de Toblach, 6e à Liberec, 7e aux mondiaux et 7e à Rybinsk, voilà qui démontre sa régularité. En distance, la Haut-Savoyarde s’est classée 8e à Falun, 14e à Rybinsk et 16e à Lahti.

Un hiver 2011 réussi malgré une entame compliquée :

« Ma saison s’est découpée  en deux parties. Le début a été un peu difficile, j’ai flirté avec le top 30 sans jamais y mettre un pied. C’était très frustrant surtout que les jambes étaient là. C’est à La Clusaz que je rentre enfin dans les points. Et puis ensuite tout s’est enchaîné avec le Tour de ski, Liberec et les championnats du monde. Vu l’évolution de la saison, j’avais en tête de ramener un médaille sur le sprint des championnats du monde. Pour tout dire, je suis très satisfaite de ma saison, j’ai atteint mes objectifs fixés en début d’hiver et je suis même allé plus loin en intégrant les groupes rouges sprint et distance. » explique t’elle.

Après une si belle série pas de soucis pour retrouver la motivation et le chemin de l’entrainement :

« Oui j’ai repris l’entraînement assez vite fin avril début mai. Les bases sont quelques peu nouvelles avec l’arrivée de Patrice Paquier dans notre encadrement. Nous avons pu mettre un bel l’accent sur la musculation, le gainage et l’arrivée de séances « intermittent gestuel » durant l’été. Concernant mon volume, il est en progression, dans une suite logique des années précédentes. Le plus gros changement pour moi fut un nouvel entraîneur avec Anaël Huard. »

Laure Barthélémy veut devenir une fondeuse complète c’est pourquoi elle n’a pas spécialement axé son entrainement sur tel ou tel point.

« J’ai travaillé un peu tout  car il est difficile d’isoler un point en particulier. J’espère que les intensités faites tout au long de l’été me permettront de rentrer vite dans les compétitions, d’être tout de suite dans le rythme dès le portillon de départ franchi car c’est vraiment cela qui me manquait les hivers précédents surtout en début de saison. Est-ce que tous ces changements vont payer dès cet hiver, ou faudra-t-il attendre un plus longtemps, qui vivra verra comme on dit !!! »

Et malgré une petite alerte au printemps toute la période de préparation s’est fort bien passée pour elle qui rentre tout juste d’un stage de trois jours au Grand Bornand avec ses coéquipières de l’équipe de France. Elles ont travaillé les intensités en attendant de partir prochainement pour la Norvège.

« Oui tout s’est bien déroulé à part une belle entorse à la cheville dès la reprise de l’entrainement, une tradition pour moi ! J’ai pu travailler comme je l’ai voulu même si j’ai eu un bon coup de fatigue cet automne. Les sensations reviennent petit à petit et c’est bien ça l’essentiel. »

BarthelemyTout va bien côté physique et côté matériel pas de soucis non plus :

« A l’issue de mes années juniors, j’ai pu passer sur les skis Fischer après 5 ans sur Madshus.  Cette saison, je suis aussi chausser par Fischer.  Le pack skis-chaussures me permet de profiter au mieux du service de la marque. En choisissant les chaussures, je gagne aussi un certain confort dans le déroulé du pied, de la stabilité en classique. »

L’hiver arrive maintenant à grand pas, l’impatience doit commencer à se faire sentir. Comment tu gères ces dernières semaines ?

« Oui maintenant, j’ai la tête dans l’hiver. J’ai hâte de retrouver le dossard car après 6 mois de préparation, les premières courses se font attendre. Pendant ces dernières semaines, mon but est de faire du jus, mes semaines retrouvent un rythme de course et je profite un maximum de ma famille avant de partir 3 semaines loin dans les pays nordiques. »

Un hiver qui sera copieux pour Laure avec le Tour de Ski qui sera l’évènement phare mais peut-être pas son principal objectif ?

« Je ne sais pas si c’est tout pour le Tour de ski mais c’est un de mes gros objectifs de l’hiver. D’autres courses me tiennent à cœur, je ne vous cacherai pas que ce sont les sprints et distances en skate. Mais j’ai travaillé mon classique, en fin de saison j’ai passé un cap alors il y a aussi de belles choses à faire dans ce style. J’aimerai contrairement à l’hiver dernier être là dès les premiers week-ends, une fois que le plein de confiance est fait tout est ensuite possible. Le calendrier est bien rempli et tout est bon à prendre. »

Et la Haut-Savoyarde du Pays Rochois entend bien se mettre en évidence quel que soit le format de course :

« Les sprints en skate m’attirent un peu plus car c’est pour l’instant dans cette discipline que le podium m’est le plus accessible, après il y a de belles choses à faire en distance, en classique. Je veux être la plus polyvalente possible alors je ne me ferme aucunes portes. Il y aura des choix à faire pour préparer certains  évènements, à voir au fur et à mesure de l’hiver. »

L’équipe de France féminine s’est trouvée avec Laure Barthélémy une vraie locomotive. Et dans son sillage on espère que cette toute une génération qui va suivre son exemple et s’installer au plus haut niveau à l’image de ce que les garçons ont réussi il y a une douzaine d’années dans le sillage de Vincent Vittoz.

Photos : Nordic Focus