La belle histoire du biathlon français, "petit" par la taille avec ses 300 licenciés et grand par ses succès (six médailles lors des JO-2010 dont une en or), s'est écrite cette fois en cyrillique.

Tout un symbole: révélé à Vancouver avec sa médaillé d'argent en mass-start, Martin Fourcade a poursuivi sa progression vers les sommets de son sport en décrochant une médaille d'or (poursuite), une d'argent (sprint) et une de bronze (relais mixte) pour sa deuxième participation à des Mondiaux.

"Je suis champion du monde, c'est un rêve d'enfant, je suis très heureux et très fier", analyse le cadet des frères Fourcade, arrivé en Sibérie avec le statut de N.3 mondial.

Mais le Catalan, membre de cette jeune génération avec le Norvégien Tarjei Boe et l'Allemand Arnd Peiffer qui a donné un coup de vieux au roi Ole Einar Bjoerndalen, ne se satisfait pas de ses trois podiums et trouve même à redire à ses performances.

"Dès la seconde course individuelle, j'avais atteint mon objectif. Après la coupure du jour de repos, j'ai été moins vigilant au tir debout notamment et je n'ai pas su saisir ma chance", a-t-il regretté.

Les biathlètes Français ont réussi dans leur ensemble mais il reste encore du travail, notamment pour améliorer les temps de ski qui restent assez souvent « le point faible » de la plupart des Français.                            

C'est d'ailleurs le message martelé par l'encadrement, satisfait des performances de Marie Dorin, (6e du 15 km, 8e du sprint et de la mass-start), du retour au premier plan de Simon Fourcade et de la transition réussie en relais (3e chez les dames) malgré les départs des « anciennes » Bailly et Becaert.


"Le bilan des médailles est bon, le système en place depuis une dizaine d'années a fait ses preuves, mais il reste toujours des choses à travailler en vitesse de déplacement, pour avoir plus possibles d'athlètes capables régulièrement de venir sur les podiums", a souligné Christian Dumont, le patron du biathlon français.

Treize mois après leur épopée olympique qui leur valu une certaine notoriété, le couple formé par Marie-Laure Brunet et Vincent Jay, est arrivé usé mentalement et physiquement à Khanty Mansiysk.

"Il est temps de prendre des vacances, L'année prochaine, on a pris des bonnes résolutions avec Marie Laure, on se protégera plus", a décidé Jay, champion olympique de sprint, dont le meilleur résultat en Russie fut sa 19e place sur 20 km. La saison post-olympique est la plupart du temps compliqué à gêrer pour des athlètes pas encore habitués « aux feux des projecteurs ».

La saison n'est pas encore terminée sauf, sans doute, pour Marie-Laure Brunet qui devrait faire l'impasse sur la dernière étape de Coupe du monde à partir de jeudi à Oslo.

Dans la capitale norvégienne, Martin Fourcade veut décrocher lors des trois dernières courses deux "petits" globes et marquer encore un peu plus les esprits. Et cette dernière étape se déroulera évidemment à Holmenkollen, dans le stade ou Northug, Bjoergen et leurs compatriotes sont entrés à jamais dans l’histoire. (avec AFP)

 

Photo : Nordic Focus