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Les princes du désert

5ème étape, l'étape marathon : 42,2km
1240 partants. 89 abandons depuis le départ
A 12 heures (GMT). Température : 27,5°C. Hygrométrie : 12,5%.

Bien sûr il y a un palmarès. Bien sûr il y a un classement avec ses vainqueurs. Mais sur la ligne d’arrivée, tous ont le sentiment d’avoir gagné.

Tous se précipitent dans les bras de Patrick Bauer, le directeur de course, après avoir reçu cette médaille de finisher à laquelle ils ont tant rêvé sur les 238 km déjà parcourus en six jours.

Vendredi, à l’heure du départ, les visages sont fatigués, mais tous savent qu’ils touchent le Graal, que la délivrance est proche.

Une dernière étape de 42,2km, la distance d’un marathon traditionnel, entre Jdaid et Kourci Dial Zaid.

Après avoir traversé l’oued Ziz, un des plus gros oueds de la région, un petit cordon de dunettes, puis affronté l’erg Znaïgui avec près de 3km de dunes, les coureurs ont avancé vers l’arrivée avec les dunes de Merzouga à l’horizon.

 

Etonnante image de les voir sprinter sur les derniers mètres et oublier toutes les douleurs, toutes les souffrances endurées depuis plusieurs jours.

Tout semble s’évacuer dans cet ultime cri, dans cet ultime râle qui longtemps résonnera dans le désert. Le bonheur, le soulagement et la fierté les ont désormais envahis. Beaucoup repartiront différents de cet envoutant Sahara sud-marocain.

Souvent, le Marathon des Sables bouleverse les existences. Il les rend plus riches, plus intenses.

Samedi, avant de rejoindre Ouarzazate, les concurrents traverseront les dunes de Merzouga pour l’étape Charity Unicef. Certains avec leur famille ou leurs amis.

Pour que le bonheur vécu par tous les participants soit partagé et fasse naître de nouveaux sourires