...

"J'ai pour Michael Phelps une énorme admiration qui ne cesse de grandir", raconte Martin Fourcade sur le site du Parisien

Aux Jeux de Londres, en 2012, il avait donné le sentiment d'être arrivé à la fin de l'histoire, comme si quelque chose était cassé. Il revient à Rio et il donne le sentiment de s'être réinventé.

Il va chercher les titres quand on aurait dit qu'il ramassait les médailles à Londres. C'est impressionnant. Comme un renouveau. On le sent plus heureux, il se fait plaisir.

Je ne le connais pas, mais je le trouve plus à l'aise dans son corps, poursuit le champion français. Il s'est accepté. Il vit mieux. Bien sûr, 21 titres olympiques, et peut-être encore trois d'ici à la fin des Jeux, c'est fou.

Certains diront qu'il faut relativiser parce qu'il peut prendre le départ de beaucoup de courses. Mais, dans un sport tellement concurrentiel et difficile, il a touché l'or lors de quatre Jeux différents. C'est hallucinant.

...

Pour Martin Fourcade, Phelps c'est plus fort que Bolt

"On ne peut évidemment pas comparer le nombre de médailles, mais Michael Phelps a réussi son pari de Pékin en 2008 (huit médailles d'or en huit épreuves) quand Usain Bolt, en s'adjugeant le 100 m, le 200 m et le 4 x 100 m, s'est contenté de ses disciplines.

Phelps à Pékin, c'est comme si Bolt s'était attaqué au 400 m...

Bolt est plus showman. On dit souvent qu'il a plus de charisme. Sans doute. Mais alors qu'on reprochait à Phelps d'avoir un discours très policé, son récent coup de gueule sur le dopage lui donne de l'épaisseur.

Et si j'avais un peu de réserve à cause de ses quelques écarts pas très compatibles avec son statut de sportif de haut niveau, ça le rend finalement un peu humain."

...

Photo : Nordic Focus