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Tanguy, tu appartiens maintenant au groupe partenaire FFS, est-ce que cela change quelque chose pour toi par rapport à l’équipe de France B ?

« Le fait d’être désormais hors collectif France a changé beaucoup de choses. Je n’ai plus de coach FFS qui me gère et donc plus de stage avec les membres du groupe B ou même Partenaire. J’ai donc du me mettre « au boulot » pour programmer mes entraînements, mes stages, etc… Heureusement certaines personnes et institutions m’ont beaucoup aidé pour que je puisse continuer à faire ce sport et progresser. Je tiens tout particulièrement à remercier l’armée de terre, le team SEN , le comité de Savoie, l’encadrement du pôle France  ainsi que toutes les personnes qui m’ont soutenu durant la période écoulée. »

L’an dernier tu as brillamment débuté la saison en remportant la première étape du Biathlon Challenge fin novembre. Est-ce que tu t’es préparé de la même façon cette année ?

« J’ai fait évoluer ma préparation par rapport à l’année dernière car j’ai vécu des moments très délicats durant le mois de février dernier : ma condition physique n’était pas bonne. Les courses importantes étant généralement programmées durant ce mois, j’ai souhaité m’entrainer différemment. J’ai donc réalisé un travail en volume plus important depuis la reprise en mai. Au niveau de la musculation, j’ai axé mon entraînement sur mes points faibles. Enfin, mes séances d’intensité sont programmées suivant l’état de forme du moment -Le tout étant individualisé au maximum-. En ce qui concerne le tir, le fait d’être désormais limité en nombre de balles sur la saison m’a aussi fait évoluer dans ma préparation. Je m’entraîne autant que les années précédentes mais le nombre de balles tirées par séance est maintenant plus faible. Je privilégie la qualité sur chaque balle ! »

Justement après ce succès tu parlais d’un « objectif ultime » qui était de monter en coupe du monde mais malheureusement cela n’a pas marché. Qu’est-ce qu’il t’a manqué pour obtenir une sélection ?

« L’hiver dernier, la chose la plus délicate à gérer pour moi, était mon manque de régularité au fil des courses. Ensuite les gars de la coupe du monde ont réalisé de jolies performances aussi bien individuelles que collectives ce qui, logiquement, a fermé certaines portes. »

Cet hiver tu vas skier pour le nouveau Team Savoie Elite Nordic, explique- nous les bénéfices que tu trouves à l’intérieur de cette structure ?

« La création de ce team est une très bonne chose pour moi ainsi que pour tous les compétiteurs de Savoie. Cette structure me permet de partir sur des stages avec d’autres compétiteurs. Le team m’apporte aussi un soutien financier par le biais des sponsors et un soutien logistique. Enfin c’est un vrai bonheur de participer à la création de ce groupe car le projet est vraiment pertinent et l’ambiance est très bonne.  Pour plus d’information sur le team : http://savoieelitenordic.wordpress.com/  »

Financièrement est-ce compliqué de pratiquer le biathlon à ton niveau ?

« Le biathlon, comme l’ensemble des disciplines nordiques, est un sport qui coûte assez cher. Il y a en effet les stages, une partie du matériel et les déplacements à financer. Tout cela représente un coût important. Heureusement pour moi,  j’ai la chance d’avoir été recruté il y a maintenant trois ans par l’armée de terre par l’intermédiaire de l’Equipe de France Militaire de Ski ( www.efms.fr ) basée à Chamonix. C’est un vrai soutien sans lequel je n’aurai sûrement pas pu continuer le sport de haut de niveau. »

On termine avec tes objectifs pour cet hiver ?

« Mes objectifs sont tout d’abord de continuer à progresser et d’arriver à mettre en place ce que j’ai travaillé durant la période de préparation. Ensuite je souhaite  réaliser de bons résultats sur les premières IBU Cup pour monter ensuite, si possible, sur le circuit de la coupe du monde -tout cela en prenant le plus de plaisir possible-. »