Après une bonne dizaine d'années en coupe du monde, Petra Majdic a rangé ses skis en avril dernier après le Tour de Barents. Une compétition qu'elle a d'ailleurs remporté avec brio.

Tout avait commencé douze ans plus tôt un jour de janvier 1999 à Nove Mesto. Majdic terminait alors au 69e rang de sa première course en coupe du monde, un 10km classique remporté par Bente Skari devant Neumanova et Nageikina.

Deux an plus tard, la Slovène se fait déjà un nom en prenant la troisième place du sprint d'Asiago derrière les Norvégiennes Skari et Moen. Cette fois sa carrière est lancée. Au fil des années, elle se spécialise de plus en plus sur le sprint et les résultats suivent avec 16 victoires en coupe du monde et 33 podiums sur 182 départs.

Ses nombreux succès en sprint lui ont permis de remporter trois fois la coupe du monde de sprint, en 2008, 2009 et 2011. Au classement général son meilleur classement sera une seconde place en 2009 puis une troisième en 2010.

Petra Majdic détient également la médaille d'argent des mondiaux de sprint 2007 et le bronze conquis à Oslo en mars 2011 derrière Bjoergen et Follis.

Mais le plus grand exploit de sa carrière restera sa médaille de bronze olympique obtenue au prix d'un effort surhumain. Souvenez vous, Majdic chute lourdement à l'échauffement, elle se casse quatre côtes mais décide tout de même de continuer. Quelques heures plus tard elle arrache la troisième place dans un immense crie de joie puis s'effondre de douleur.

Personne n'oubliera son regard perdu entre joie et douleur. Sa performance restera à jamais gravé dans la belle histoire du ski.

MajdicPetra Majdic manquera beaucoup au circuit féminin, elle était une des seules à rivaliser avec les Scandinaves et sa personnalité unique faisait du bien au ski. 100% nature, elle aimait faire partager ses émotions avec son public même si parfois elle donnait peut-être l'impression d'en faire trop.

"Dans la vie il faut se réjouir, il faut sourire. Beaucoup de gens sont tristes mais nous ne sommes pas des robots, il est bien de montrer ses ambitions. C'est vrai que j'étais émotive mais j'ai toujours préféré les films en couleurs que ceux en noir et blanc" expliquait t'elle au site de la RTV.SLO.

La Slovène peut se retirer fière de ce qu'elle a accompli : "J'étais une petite fille de campagne et j'ai topujours voulu voyager. Le sport m'a tout donné mais j'ai du beaucoup travaillé. Rien ne se produit sans faire de gros sacrifices, pour chaque succès, il faut savoir tout les efforts qui se cachent derrière." 

Elle ajoute en guise de conclusion : "L'adrénaline de la compétition va me manquer, mais cette adrénaline était parfois si forte avant les courses que j'étais à la limite de l'effondrement." On comprend mieux pourquoi Petra Majdic aimait crier si fort lorsqu'elle passait la ligne en vainqueur...

Photos : Nordic Focus