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"Supprimer le style classique"

Cette idée qui va faire bondir les puristes et les amoureux de cette technique avait déjà été évoquée il y a quelques semaines par deux journalistes Norvégiens de la NRK.

Des propos adoubés depuis ce week-end par la légende Bjoern Daehlie, des propos qui prennent désormais une importance toute autre.

"C'est une proposition terrible pour nous Norvégiens, mais je pense qu'il est temps de proposer uniquement un seul style en coupe du monde, aux championnats du monde et aux Jeux Olympiques" indique t'il sur le site de VG.

Pour imager son propos, Daehlie va plus loin. "Au cours des années 1980, les Finlandais, Allemands, Suédois et Italiens rivalisaient avec nous, aujourd'hui ils sont tous loin derrière, même la Suède ne suit plus."

Il passe ensuite aux arguments financiers : "Avec un seul style, les coûts pour ce sport devenu très cher diminuerait de moitié et cela permettrait à plus d'équipes de rivaliser avec la Norvège et la Russie.

Même chose pour les jeunes où souvent les parents n'arrivent plus à acheter le matériel et les produits de fartage en double."

"On remarque que dans les pays alpins, en Europe centrale, tous les parents mettent les jeunes en skating, le classique n'a plus la cote" et pour enfoncer le clou Bjoern Daehlie ajoute encore un mot.

"Et pratiquer uniquement le skating faciliterait pour tout le monde les échanges avec le biathlon."

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Interrogé suite aux propos de Daehlie, le responsable de la discipline au sein de la FIS Pierre Mignerey explique "que cela n'est pas à l'ordre du jour"

"La dernière fois que nous avons parlé de cela, la plupart des nations, pas seulement la Norvège, voulait garder le classique, mais peut-être qu'on devra à nouveau en discuter."

"Daehlie a raison en parlant des coûts financiers, un peu moins quand il dit que seul le skating est pratiqué par les jeunes dans les pays alpins et en Europe centrale. Par exemple en France, dans nos clubs on pratique aussi le classique."

Une chose est certaine, les propos de Bjoern Daehlie vont prendre de la résonnance et la prochaine élection d'un nouveau président à la FIS pourrait également faire changer beaucoup de choses.

Affaire à suivre.