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 « Trouver de la régularité pour la coupe du monde. »

Merci d’avoir accepté cette interview pour www.ski-nordique.net . La saison approche à grands pas, quel est votre état d’esprit ?

 « Je suis impatient. Cette longue période d’automne permet d’affiner les derniers réglages. Les courses du summer tour (4) notamment sont là pour me faire trouver des repères solides. J’ai toujours, dans un coin de ma tête, envie de continuer sur la lancée de ma fin de saison. »

 

L’équipe de France a eu plusieurs étapes dans la préparation, passage par Prémanon, puis par Antholz en vue des championnats du monde. Comment avez-vous vécu cette période ?

« Je pense avoir bien encaissé les charges de travail, notamment celles effectuées en altitude, comme Antholz ou Bessans. Cette préparation devrait me permettre d’être performant, en cas de sélection aux mondiaux à Antholz (site à 1800m) . »

 

Vous êtes encore très jeune sur le circuit, quelles sont vos ambitions pour cet hiver ?

« Cela ne signifie rien pour moi « être très jeune ». Dans notre milieu, il y a eu des performances à tout âge. Je ne me fixe pas d’objectif précis, sans doute lié à de précédents échecs, mais plutôt de trouver une régularité sur la coupe du monde. Bien sûr, que des tops 10 ou mieux sont envisageables, mais encore une fois, dans un premier temps je dois me concentrer sur moi. »

 

Etes-vous certain de participer aux premières coupes du monde ou faudra-t-il passer par les qualifications ?

« Les coachs décideront après les traditionnelles courses de Sjusjoen (sélections norvégiennes) selon mon niveau de performance affiché, si oui ou non je participerai à l’ouverture. »

 

Le biathlon devient au fur et à mesure des années et des générations, un sport populaire, aimé et reconnu, qu’est-ce que cela vous inspire ?

« C’est vraiment top. On sent un engouement depuis maintenant plusieurs années en France, et cela fait chaud au cœur. J’espère pouvoir participer à la réussite collective dès cet hiver. » (suite sous la photo)

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Chez les hommes la concurrence est rude, encore pour cette année, avez-vous une figure qui vous a inspiré ?

« Oui, on le sait nous avons un groupe très fort, et je suis fier d’appartenir à une des deux meilleures équipes du monde. Plus jeune Raph Poirée a été un gros moteur, tout comme Martin désormais. »

 

Les entrainements de biathlon sont parfois pointilleux sur certains domaines ; on cherche le détail. Qu’avez-vous particulièrement travaillé pendant votre préparation ?

« Je travaille dans la même direction depuis maintenant plusieurs années. Cela a du mal à porter ses fruits à très haut niveau, en tout cas pas à la hauteur de mes espérances. Je sais que ma réussite au tir est souvent déterminante, et que c’est par là que passeront les résultats. »

 

Vous avez un lien fort avec vos 2 frères, la fratrie s’entraine-t-elle ensemble régulièrement ?

« Nous sommes très proches, et aimons échanger sur notre discipline. Bien sûr que lorsque l’occasion se présente, ce sont des partenaires d’entraînement privilégiés. Nous ne sommes pas dans les mêmes groupes d’entraînements, et donc cela arrive peu de se retrouver tous les 3. »

 

Le biathlon est un sport passionnant, suivi par des millions de personnes à travers le monde. Comment s’est déclenchée cette passion en vous ?

« Je suis issu d’une famille sportive. Ma mère était compétitrice en ski de fond, et mon père plutôt en sports mécaniques. Nous avons été des « touche à tout » petits, et au fur et à mesure je me suis orienté dans les sports où je connaissais le plus de facilités, et où j’ avais le plus d’affection. Le biathlon est tellement télégénique que cela attire ! »

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Photos : Nordic Focus

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