...

Une révolution en vue ?

L'Union Européenne, par ses directives, va t'elle casser ce qui fait le charme et l'essence même du biathlon ? C'est de plus en plus possible selon une enquête menée par la chaine Suédoise SVT.

En effet, si l'Agence européenne des produits chimiques (ECHA) parvient à ses fins, les champs de tir seront à l'avenir soumis à des réglementations strictes concernant les munitions à base de plomb.

Cette directive vise à à minimiser "les risques pour la santé humaine et l'environnement car les composés du plomb sont nocifs, à quantité élevée, pour les humains et les animaux.

De nombreuses études ont lieu en ce moment et différents comités travaillent sur ce sujet, pour l'Union Européenne. Les tireurs d'élite, les chasseurs, les pêcheurs et le biathlon seraient touchés.

En Suède, au vu des changements possibles, cette possible interdiction fait déjà débat. L'ex-biathlète Björn Ferry, sacré champion olympique de poursuite en 2010, s'est confié récemment sur un passage aux armes laser.

"Il faut trouver un autre type de munitions ou passer aux lasers, et je pense que cela viendra avec le temps dans le biathlon et le tir sportif", a déclaré Ferry, "Mais le biathlon biathlon n'est pas du tout prêt pour un si grand changement."

En revanche Sebastian Samuelsson est beaucoup plus sceptique. 

"Je suis probablement un peu démodé mais je pense qu'une partie de la fascination pour le biathlon vient des vraies armes qui bougent toujours un peu, qui font du bruit et sont influencées par le vent".

"Si on passe au laser, ça fait moins de bruit et le vent n'a plus d'importance du coup. Je pense qu'on devrait rester comme on l'est aujourd'hui."

Egalement interrogée, Hanna Oeberg se montre un plus ouverte.

"Je crains un changement assez important mais je suis aussi convaincue que le sport ira dans une telle direction à l'avenir." avoue t'elle.

Une chose est certaine, ces nouvelles directives Européennes ne seront pas bonnes pour le biathlon.

Ce sport devra soit trouver une alternative au plomb, très difficile, soit passer au laser et perdre ce qui fait sa force, soit équiper les stades de tir avec des methodes de collectes spéciales et inabordables financièrement pour la plupart des clubs.

...

Les hauts fonctionnaires de Bruxelles vont-ils une nouvelle fois détruire une activité qui marche bien ? Ce ne serait pas la première fois, mais il faut bien que ces gens là justifient leurs salaires à cinq chiffres.

Espérons qu'une solution pragmatique et intelligente soit trouver dans les prochaines années, afin de satisfaire toutes les parties et surtout de permettre au biathlon, un sport formidable, qui plait à tout le monde, de conserver ce qui fait son charme.