À 36 ans, le triple médaillé mondial suédois, qui court après une sélection pour les JO de Milan-Cortina 2026, a décidé de tout plaquer temporairement : sa famille, son confort, sa vie quotidienne.
Direction un chalet isolé à Grönklitt, loin de tout, pour un stage commando.
Le constat est brutal : après un début de saison catastrophique (21e au sprint, 14e et 24e sur les distances à Gällivare), Calle Halfvarsson a été purement et simplement zappé par l’équipe nationale à Ruka, puis à Trondheim, et ne figure même pas sur la liste pour Davos ce week-end.
Une première depuis plus de quinze ans.
Résultat : le voilà relégué en Coupe de Scandinavie, comme un junior, obligé de gagner son ticket pour revenir dans le grand bain.
« J’ai un peu le style Johan Olsson maintenant », confie-t-il, en référence à l’ancien roi du fond qui s’était coupé du monde six semaines avant ses titres mondiaux à Falun.
« C’est clair que c’est dur d’être loin de la maison, mais je n’ai pas le choix. Il faut que je me concentre à 100 % sur moi et sur mes skis. »
Le prix à payer est lourd
Papa depuis peu de Casper-Lo (3 ans) et Stella (1 an et demi), marié cet été avec Isabell, Halfvarsson avoue que la solitude lui tombe déjà dessus après quelques jours seulement.
« J’aimerais être à la maison avec les enfants, on fait avec FaceTime… mais ils s’en fichent complètement de me voir sur l’écran (rires amers). Ils ont mieux à faire. »
Son objectif est clair : briller le week-end prochain à Östersund en Coupe de Scandinavie (12-14 décembre) pour arracher une place sur le Tour de Ski en janvier.
Sans ça, la porte de l’équipe olympique risque de se refermer définitivement. « Je sens le stress monter, reconnaît-il. Mais je sais aussi que je suis capable de revenir fort quand tout est aligné. »