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Oda Kolkinn, la première surprise

La semaine dernière, cette biathlète Norvégienne, jamais sortie de son pays pour une épreuve internationale, a surpris tout le monde en gagnant le concours de tir du Blink Festival devant Marthe Johansen et Julia Simon.

Kolkinn, 24 ans, a laissé derrière elle une trentaine de filles habituées au circuit coupe du monde ou au circuit IBU Cup, rien que ça. Et pourtant sa participation relève presque du hasard.

"Un ami en avait entendu parler et m'a dit que nous pouvions y participer. J’ai même dû lui emprunter ses chaussures pendant la course ! Le résultat a cependant dépassé toutes les attentes;

En fait, mon seul objectif était de ne pas être la première éliminée. Il y avait tellement de gens qui regardaient et j'étais très nerveuse, je n'aime pas du tout avoir de l'attention sur moi." explique Oda Kolkinn sur le site Langrenn.com.

Cette victoire, surprenante, lui a permis de se faire connaître mais elle est encore très loin d'une possible première convocation en IBU Cup. 

Sportivement, sur la piste, Kolkinn n'est pas au niveau des meilleures et financièrement les choses sont compliquées.

"Le fart est devenu une dépense beaucoup plus importante après l'interdiction du fluor. Maintenant, je dois payer pour faire préparer mes skis . Normalement, le prix d'une paire de skis est d'environ 750 couronnes (plus de 60 euros).

Si l'on cumule les frais de matériel avec ceux de déplacement pendant les compétitions, force est de constater que les 7000 couronnes (environ 600 euros) gagnées avec ma victoire au Blinkfestivalen ne sont qu'un maigre butin.

Il me faut beaucoup plus pour tenir financièrement sur une saison complète.

Sans l'aide de mes parents, cela ne se serait pas passé comme ça. Je n’ose presque pas imaginer combien ils auront dépensé pour moi.

Je me demande si tôt ou tard je devrais reprendre mes études et si je peux combiner cela avec un investissement total dans mon sport.

Pour le moment le biathlon reste ma priorité. Il faut investir à 100%, sinon ça ne sert à rien."

Comme de nombreux Norvégiens, en raison d'une forte concurrence, elle jouera très gros en novembre lors des épreuves de sélections.

"En biathlon, vous êtes extrêmement dépendant de vos résultats en début de saison. C'est là que nous posons les bases pour le reste de la saison. Pour le moment je ne souhaite pas abandonner parce que j'aime ce que je fais." conclu Oda Kolkin.

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