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JO Paris 2024 - Equipe de France de Volleyball - Le suivi du tournoi
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Les résultats de tous les matches du tournoi olympique de volleyball ICI
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La sélection Française
Passeurs : Antoine Brizard (Piacenza/Italie), Benjamin Toniutti (Jastrzebski Wegiel/Pologne, capitaine)
Réceptionneurs/attaquants : Yacine Louati (Rzeszow/Pologne), Trévor Clevenot (Zawiercie/Pologne), Kevin Tillie (Varsovie/Pologne), Earvin Ngapeth (Halkbank Ankara/Turquie)
Pointus : Théo Faure (Cisterna/Italie), Jean Patry (Jastrzebski Wegiel/Pologne)
Centraux : Nicolas Le Goff (Montpellier), Barthélémy Chinenyeze (Lube Civitanova/Italie), Quentin Jouffroy (Le Plessis-Robinson)
Libéro : Jenia Grebennikov (Zénith Saint-Pétersbourg/Russie)
Réserviste : Timothée Carle (Berlin/Allemagne)
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Dimanche 28 juillet
France vs Serbie : 3-2 (23-25, 25-17, 25-17, 21-25, 15-6)
Sous les yeux de Novak Djokovic, les tenants du titre signent une très belle entrée dans le tournoi.
Andrea Giani, entraîneur de l’équipe de France :
"Nous avons encore vu que tous les joueurs de l’équipe sont importants.
Quand nous avons gagné la VNL, on a vu que souvent, les joueurs qui étaient rentrés en jeu avaient changé le match, aujourd’hui, c’est Trévor (Clevenot) qui l’a fait, il est rentré parce que nous avions des difficultés au poste 4.
Ça veut dire qu’on a une équipe où tous les joueurs sont prêts à jouer et à apporter, surtout que notre histoire montre que nous disputons souvent des tie-breaks.
Nous avons aussi vu que nous avons progressé au service et au bloc, la caractéristique de l’équipe est qu’elle est forte en défense, mais pour gagner des points, le service et le bloc sont importants, aujourd’hui, nous en avons gagné beaucoup grâce à un bloc fort et notre discipline."
Trévor Clevenot, réceptionneur/attaquant de l’équipe de France :
"C’était un gros match, on a joué une très belle équipe serbe, on s’attendait à un gros combat, ça a été le cas, le plus important était de gagner, parce qu’on est dans une poule de quatre, pas de six, on savait que le premier match était extrêmement important, on est tous contents.
Je ne sais pas si on était crispés au début, ils nous ont aussi mis beaucoup de pression au service, mais on a bien réagi.
Le public était magnifique, ça fait franchement du bien de jouer en France, ils nous ont poussés, donné une énergie folle dans le tie-break à chaque point, merci à eux ! Ma rentrée en jeu ?
Dans ce groupe, tout le monde est prêt pour sortir du banc, il faut essayer à chaque fois d’apporter un maximum d’énergie et du positif, parce que parfois, ça se joue là-dessus, j’ai essayé de donner tout ça, ça a bien fonctionné."
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Mardi 30 juillet
France vs Canada : 3-0 (25-20, 25-21, 25-17)
Les 12 000 spectateurs venus remplir mardi soir les tribunes de l’Arena Paris Sud 1 en auront eu pour leur argent !
Deux jours après une entame de compétition réussie mais un peu longue à se dessiner contre la Serbie (3-2), l’équipe de France masculine a livré mardi un véritable récital à l’occasion de sa deuxième sortie.
Andrea Giani, entraîneur de l’équipe de France :
"C’était un bon match pour nous. Au début, nous avons fait un bon travail et réussi à faire le break, en partie grâce à notre service, nous avons fait beaucoup d’aces.
A la fin du premier set, j’ai dit aux joueurs : « OK, c’est bien de faire beaucoup d’aces, mais je veux une qualité de jeu différente en attaque, notamment sur les situations de transition. »
On avait tendance à vouloir faire le spectacle sur ces transitions et on faisait des fautes, mais non, il fallait qu’on soit plus tueurs, sur tous les points. C’était important d’améliorer notre jeu d’attaque.
Maintenant, notre objectif, c’est le prochain match contre la Slovénie qui nous a battus les deux dernières fois qu’on l'a jouée, l’année dernière pour la troisième place de l’Euro et cette année, au début de la VNL, c’est une équipe très forte, donc c’est un match important."
(suite sous la photo)
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Vendredi 2 août
France vs Slovénie : 2-3 (20-25, 23-25, 27-25, 25-22, 11-15)
L'équipe de France, menée deux sets à rien et revenue à hauteur, avant de s'incliner au tie-break, avec une erreur d'arbitrage qui créé la confusion, face à la Slovénie.
Deuxième de la poule A, elle connaîtra samedi son adversaire des quarts de finale (match lundi).
Andrea Giani, entraîneur de l’équipe de France :
"Sur l’arbitrage, je pense qu’il y a faute sur la réception d’Urnaut parce qu’il a touché la balle plus d’une fois. Pour moi, la décision n’est pas correcte, alors que c’était une balle de break importante au vu de la situation à ce moment dans le tie-break.
Ensuite, la deuxième balle a touché par terre. Je suis en colère, mais les joueurs n’auraient pas dû continuer à parler avec l’arbitre.
A la fin de l’action, tu peux lui poser une question, mais après, il faut se reconcentrer sur l’action suivante.
Sinon, la Slovénie a débuté fort, ensuite dans le deuxième set, on était tout le temps devant, mais on n’a pas réussi à conclure alors qu’on a eu des situations pour le gagner.
Dans le troisième et le quatrième, nous avons répondu avec de la qualité, jusqu’à ce tie-break où on a encore réussi à remonter alors qu’on était menés 6-2.
Le niveau du quart de finale sera le même, ce sera un match difficile avec le même niveau d’émotion et de qualité de jeu."
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Le tableau des 1/4 de finales
Italie 🇮🇹 vs Japon 🇯🇵 : 3/2 (20-25, 25-23, 27-25, 26-24, 17-15).
Match complètement dingue avec les favoris Italiens qui vont sauver 4 balles de match pour sortir cette formidable équipe du Japon.
France 🇫🇷 vs Allemagne 🇩🇪 : 3/2 (18-25, 26-28, 25-20, 25-21, 15-13)
Dominée durant deux sets, et même un plus que cela, les joueurs Tricolores ont su renverser une situation bien compromise avec l'aide d'un public en feu.
Earvin Ngapeth, réceptionneur/attaquant de l’équipe de France :
"Ça a été un combat, mais on le savait, à ce niveau, il n’y a pas de match facile, mais que des combats du début à la fin. On l’a aussi vu sur le match d’avant contre la Slovénie, on s’était préparés à ce que ça aille au tie-break et c’est pour ça qu’on est restés dans le match, même quand on était en difficulté.
On n’arrivait pas à mettre les ballons par terre, mais on était sur tous les ballons et on ne s’est pas affolés, on a été patients.
On a encore montré qu’on était vraiment un groupe quand on voit les entrées de Théo (Faure), de Boubou (Quentin Jouffroy), de Yacine (Louati) au service, on a fait un vrai match de groupe.
Maintenant, c’est l’Italie, une grosse équipe, championne du monde en titre, qu’on connaît par cœur, il va falloir encore élever le niveau de jeu, on est contents de cette victoire et on va dès demain matin préparer ce match."
Quentin Jouffroy, central de l’équipe de France :
"Je ne sais pas si ma rentrée a été décisive, mais j’ai aidé au maximum mes coéquipiers, je suis là pour ça. Ce soir, on a prouvé, comme pendant la Volleyball Nations League, qu’on a une équipe vraiment complète, c’est hyper important pour la suite.
Je n’arrive pas trop à réaliser encore, mais je suis vraiment content d’être en demi-finale des Jeux.
Sur le papier, on entendait dire que les Allemands étaient un peu moins bons par rapport aux autres quarts, mais c’était en fait le plus gros des pièges pour nous, on est tombés dedans au début.
Ils ont super bien joué, ils défendaient beaucoup, servaient bien, et nous, on faisait beaucoup de fautes, ils nous ont vraiment mis en difficulté. Ensuite, on a fait ce qu’on sait le mieux faire, revenir et remporter le tie-break !"
Slovénie 🇸🇮 vs Pologne 🇵🇱 : 1/3
USA 🇺🇸 vs Brésil 🇧🇷 : 3/1
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Les 1/2 finales
Italie 🇮🇹 vs France 🇫🇷 : 0-3 (20-25, 21-25, 21-25).
Passés tout près de la défaite en quart face à l'Allemagne, les coéquipiers d'Earvin Ngapeth ont réalisé le match parfait contre l'Italien. Le coach Tricolore Andrea Giani, qui connaissait par coeur les forces et les faiblesses de son ancienne équipe, avait parfaitement préparé ce duel, et les joueurs ont fait le reste.
Comme dans un rêve, devant un public en feu, la France, championne olympique en titre, jouera une énorme finale à domicile, face à la Pologne.
Andrea Giani, sélectionneur de l’équipe de France :
"Je suis très fier de mon staff et de mes joueurs qui m’ont donné un cadeau incroyable ce soir. Pourquoi ? Parce que nous avons gagné cette demi-finale contre une équipe de très haut niveau, l’Italie, mon pays.
Ce soir, c’était trois sets d’un niveau incroyable. L’émotion est grande, j’avais demandé aux joueurs avant le match de mettre de la pression sur l’Italie dès le premier point du match, au service, au bloc, en défense.
Pendant le premier set, nous avons très bien joué, et quand nous avons commencé à être meilleurs sur les transitions, nous avons creusé l’écart.
Au deuxième set, nous avons eu un moment de difficulté quand Alessandro Michieletto a très bien servi, mais nous avons fait preuve de patience, nous sommes restés concentrés sur les balles hautes et nous avons à notre tour signé des aces.
Et au troisième, nous avons continué à leur mettre une grande pression, l’Italie n’a pas trouvé de solution à notre niveau de jeu.
L’année dernière, nous avions la meilleure réception et la meilleure défense du monde, mais pour gagner des matchs de haut niveau, tu as besoin de l’attaque, du bloc et du service, donc nous avons fait une planification pour élever notre niveau dans ces trois secteurs de jeu.
Je suis content du niveau qu’ont montré les joueurs, ils ont compris l’importance de progresser dans ces domaines, ils ont aussi compris qu’il fallait respecter une certaine discipline sur et en dehors du terrain.
Nous avons des joueurs créatifs, mais la discipline est importante, c’est important de réussir à combiner les deux."
Pologne 🇵🇱 vs USA 🇺🇸 : 3-2 (25-23, 25-27,14-25, 25-23,15-13)
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Finale pour la 3e place
Italie 🇮🇹 vs USA 🇺🇸 : 0/3 (23-25 28-30 24-26)
Finale
France 🇫🇷 vs Pologne 🇵🇱 : 3/0 (25-19, 25-20, 25-23)
On a vécu un immense moment de sport, un de plus, en ce début d'après-midi. Dans une Arena Paris Sud survoltée, les Bleus ont réalisé un exploit quasi irréel, devenir double champion olympique de volleyball.
Avant la France, seuls l'URSS (1964, 1968) et les États-Unis (1984, 1988) avaient réussi cette performance historique.
Sur un nuage, avec un jeu parfaitement en place, Ngapeth et les siens ont marché sur la Pologne du géant Leon, sans jamais trembler. Un match quasi parfait qui se termine en feu d'artifice pour cette incroyable bande de magiciens.
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André Giani, entraîneur de l’équipe de France :
"C’est une très grande émotion pour moi aujourd’hui. Pourquoi ? La première raison, c’est que gagner deux fois la médaille d’or est quelque chose de difficile, et à mon avis encore plus difficile maintenant.
La seconde, c’est que, tant contre l’Italie, une équipe de haut niveau, que face à une grande équipe de Pologne, on a gagné avec une qualité de jeu de haut niveau en réussissant à chaque fois à améliorer ce niveau de jeu.
Ma première année avec l’équipe de France, en 2022, avait été facile, l’équipe avait gagné les Jeux Tokyo et avait fait une Volleyball Nations League incroyable, ensuite, pour la préparation du Championnat du monde, nous n’avions pas fait une planification parfaite, nous avions a perdu en quarts contre l’Italie et accepté le résultat.
En 2023, nous avons perdu dix matchs et l’équipe a perdu en niveau de jeu.
Au début de cette saison, j’ai dit aux joueurs que notre équipe était certes la meilleure en réception et en défense, mais que pour gagner des matchs importants, nous avions besoin de nous améliorer en attaque, au bloc et au service, donc nous avons mis en place une planification technique pour progresser dans ces domaines.
Lors de la demi-finale et la finale, nous avons réussi à mettre beaucoup de pression sur l’Italie et la Pologne, à la fois techniquement et avec notre système de jeu, c’est un résultat que nous avons construit tous ensemble."
Benjamin Toniutti, capitaine de l’équipe de France :
"Ça va être dur de comprendre ce qui nous arrive aujourd’hui ! Je me souviens qu’en 1996, j’étais dans un camping en Italie (il avait 6 ans), j’avais regardé la finale perdue par « Giangio » (Andrea Giani) contre les Pays-Bas (l’Italie s’était inclinée 3-2).
C’est le match où je me suis dit il fallait que j’aille un jour aux Jeux. Ça a ensuite été très dur de tomber à Rio (élimination au premier tour, en 2016), et là, je me suis dit que c’était bien d’aller aux Jeux, mais que maintenant, ce que je voulais, c’était gagner une médaille.
Ça a été incroyable de le faire à Tokyo, ça restera la première qui est forcément particulière, mais après, tu te dis que la deuxième possibilité de gagner une médaille, elle est cette fois ton pays.
Je me rappelle de l’émotion des Brésiliens sur le podium quand ils avaient gagné à Rio, j’avais trouvé ça très fort, le fait de vivre aujourd’hui me fait vraiment passer par toutes les émotions.
La génération avant nous n’a pas eu cette chance de jouer des Jeux à la maison, celle d’après, pareil, on a réussi à saisir cette opportunité. Au début des Jeux, on a ressenti un peu de pression, mais on a réussi à utiliser le public et l’atmosphère pour aller chercher cette médaille d’or."