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Une nouveauté au calendrier
Vous le savez sans doute, la FIS a choisi Zermatt et Cervinia, avec leur glacier, pour organiser fin octobre et début novembre une nouvelle étape de coupe du monde de descente.
Ceci en haute altitude, entre 2900 et 3800m, sur un site visité chaque année, à cette période, par toutes les équipes du monde afin de s'entrainer, avec une attention importante sur la préservation de l'environnement.
Les deux tiers de la piste traversent des glaciers, ce qui permet de profiter d’une neige naturelle abondante.
Le glacier n’est pas arrosé, mais si de la neige artificielle devait tout de même s’avérer nécessaire sur le tiers inférieur, elle sera fabriquée à partir de 100 % d’eau de fonte par une installation existante qui a été remplacée par une autre plus efficace et plus respectueuse de l’environnement.
Aucune forêt ne sera défrichée, aucune nouvelle remontée mécanique ne sera nécessaire et les capacités d’hébergement et de restauration existantes des destinations suffiront à accueillir équipes de ski, sponsors, journalistes et spectateurs.
Et une cabine de départ, équipée de panneau solaire, sera entièrement autonome pour accueillir les courses.
Pourtant Johan Clarey, le vice champion olympique en titre, se montre très critique envers cette descente de Zermatt.
"Je trouve que cette course est un non-sens. Beaucoup de coureurs pensent comme moi mais très peu vont le dire"
"Je pense que la course n'a pas lieu d'être et n'a pas un avenir de fou. On voit que les conditions sur les glaciers sont de pire en pire chaque année, cette étape demande des moyens énormes en hélicoptère, des moyens humains pour boucher les crevasses, rendre une piste potable...
"Beaucoup d'efforts en faveur de l'environnement sont faits dans les stations pour accueillir le grand public. Alors faire des courses qui vont à l'opposé de ça, je ne sais pas si on donne une très bonne image de notre sport", a-t-il encore regretté, lors d'un entretien avec l'AFP.
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L'avis de Johan Clarey peut évidemment s'entendre mais on pas oublié ses mots élogieux à propos de Pékin :
"Choqué? Si on pense ça, il ne fallait pas donner les jeux à Pékin. Maintenant ce n’est pas mon problème. S’il n’y avait pas de canon, les sports d’hiver seraient en grande difficulté en Chine ou en Europe, les Chinois ont construit un truc de malade."
Alors s'indigner aujourd'hui d'une descente sur un glacier après avoir soutenu le site Chinois, et passer 20 ans en coupe du monde avec des déplacements continuels autour du globe,ne ressemble pas un grand chose, si ce n'est se placer dans le sens du vent.
Même si Clarey pense le contraire, la nouvelle descente de Zermatt n'a rien d'une abérration écologique, contrairement aux JO 2022 qui était une véritable catastrophe, et ceci sur échelle 10 000 fois plus importante !